MULTIFORME, rapportée de façon différente en fonction des patients, la douleur veineuse est difficile à décrire, ce qui peut expliquer qu'elle soit mal évaluée. Les plaintes le plus souvent retrouvées sont : des lourdeurs, des impatiences, une sensation d'étau, des crampes. En revanche, si la caractérisation de la douleur n'est pas toujours aisée, le contexte clinique, un interrogatoire fondé sur des questions simples et un examen clinique permettent d'écarter avec une quasi-certitude les autres étiologies à l'origine de douleurs des membres inférieurs.
Dès le stade précoce de la maladie veineuse, l'hypoxie engendrée par la stase veineuse entraîne une activation des cellules endothéliales de la paroi veineuse. Cette activation endothéliale conduit à une libération locale de médiateurs contribuant à un phénomène d'inflammation locale (PAF, prostaglandines, leucotriènes, bradykinine, histamine, sérotonine, etc.). Ces substances vont activer les chémorécepteurs veineux, ce qui explique la fréquence et la précocité de la sensation douloureuse au cours de la maladie veineuse. L'absence de corrélation systématique entre le degré de dilatation veineuse et l'intensité de la sensation douloureuse suggère que ce sont probablement ces facteurs chimiques, plutôt que la simple distension mécanique, qui jouent un rôle principal dans la physiopathologie de la douleur au cours de la maladie veineuse.
Activation des nocicepteurs.
En outre, la réaction inflammatoire locale qui accompagne l'insuffisance veineuse n'est pas seulement à l'origine d'une activation des nocicepteurs. A terme, elle entraîne aussi une perte des propriétés fonctionnelles de veine (notamment son élasticité) et la destruction de sa paroi (remodelage variqueux).
Médicament composé de trois principes actifs (heptaminol, troxérutine et extrait de ginkgo biloba standardisé), Ginkor Fort est un phlébotonique qui agit sur la tonicité de la paroi veineuse et a en plus une action directe sur la douleur d'origine veineuse. L'heptaminol stimule le mécanisme cardiaque favorisant ainsi la circulation veineuse, la toxérutine favorise la déformabilité des globules rouges et améliore la circulation dans les vaisseaux capillaires, quant à l'extrait de ginkgo biloba standardisé, il renforce la tonicité des veines et surtout empêche la libération des médiateurs algogènes, sources de douleur et d'inflammation au niveau de la veine.
Une étude pharmacologique a montré que, chez le rat, trois heures après son ingestion, le ginkgo biloba se retrouve en majorité sur son site d'action : le tissu veineux. La même étude montre également que, après quarante-huit heures, la quantité d'extrait de ginkgo biloba est quasi identique.
L'AMM de Ginkor Fort a été revalidée à deux reprises : par la commission d'AMM en 1995 et par l'Andem en 1996. Ginkor Fort a une AMM de niveau 1 : « Traitement des symptômes en rapport avec une insuffisance veino-lymphatique. » Son efficacité a été démontrée en clinique au cours de trois études (P. Lagenau, J. Natali, F. Zuccarelli), versus placebo, à la posologie de 2 gélules par jour. Les résultats montrent une supériorité de Ginkor Fort par rapport au placebo sur l'ensemble de la symptomatologie veineuse, évaluée à l'aide d'un « indice composite global » (cotation par le patient de l'ensemble des symptômes d'origine veineuse : lourdeur, douleur, crampes, œdème) et sur les symptômes pris séparément, en particulier les symptômes « douleur » et « lourdeur ».
Conférence de presse organisée par Beaufour Ipsen Pharma, dans le cadre du 21e Congrès mondial d'angiologie (Rome) à laquelle participaient les Drs N. Danziger, F. Clostre, J.-P. Laroche et E. Nuris-Suquet.
La veine à l'honneur
Le 21e Congrès mondial d'angiologie (Rome) a mis cette année la veine à l'honneur. L'importance de la classification Ceap (recommandée par l'Anaes) a été précisée et un logiciel rendant son utilisation plus simple en pratique courante a été présenté. Par ailleurs, les nouveaux anticoagulants (ximelagtran, fondaparinux), d'efficacité équivalente aux AVK ou aux Hbpm, qui arriveront prochainement sur le marché devraient représenter, selon certains angiologues, une révolution.
Quant aux nouvelles techniques (laser endoveineux, closure), elles nécessitent d'être validées en les comparant aux autres techniques sur une durée de cinq à dix ans. Enfin, il a été précisé au cours de ce congrès que le traitement de la maladie veineuse chronique ne pouvait se résumer à la seule contention élastique qui coûte cher et n'a pas apporté de preuve scientifique de son efficacité.
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