ON S'EN DOUTAIT un peu mais ça va mieux en le disant : pour 77,4 % d'un échantillon de 2 336 internautes ayant répondu à une enquête en ligne en avril-mai derniers*, « l'information dispensée sur les sites santé est complémentaire de celle donnée par (leur) médecin ».
Ce qui fait dire aux auteurs de l'enquête qu' « il importe de renforcer cette complémentarité, notamment en invitant les médecins à être "prescripteurs" de services en ligne pour leurs patients ».
C'est d'autant plus important que les internautes utilisent massivement les sites d'information sur la santé (77,80 % régulièrement). Depuis quelques mois, l'audience des sites explose.
Disponible 24 h/24 et 7 jours/7, Internet devance le médecin comme source d'information santé (51 % contre 35,7 %), même si ce dernier est plus apprécié que les revues (3,2 %).
L'information sur les pathologies est la plus demandée (78 %) devant les conseils d'hygiène de vie (66 %), les informations sur les médecines douces et les conseils psychologiques (40 % environ) et la composition des médicaments (35 %). Les cancers, le mal de dos, la sexualité forment le trio de tête des sujets consultés à plus de 75 %. Chez les internautes de plus de 45 ans, les douleurs articulaires prennent la place de la sexualité, reléguée en dernière position. 69,7 % des internautes estiment que le recours aux sites santé modifie leur comportement par rapport à la santé, car les sites aident à mieux comprendre les problèmes et à prendre conscience des problèmes personnels ou de l'entourage. Le service plébiscité, c'est la question à un médecin ou à un expert. Mais la tenue à jour d'un dossier médical intéresse 70 % des internautes. Quant à la vente de médicaments en ligne, elle reste marginale, touchant moins de 3 % de l'échantillon. Compte tenu de l'évolution (développement du e-commerce, meilleur contrôle des circuits de distribution), les auteurs de l'enquête estiment cependant que le commerce de médicaments pourrait se développer si l'accès aux traitements devient plus difficile et plus coûteux pour les patients français dans le cadre de la réforme du système de soins.
* Enquête réalisée du 19/4 au 3/5/2004 à partir des sites Doctissimo, Journal du Net et Journal des femmes.
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