Plus que jamais, le Conseil national de l'Ordre des médecins entend jouer pleinement son rôle. Soucieux de « se positionner comme acteur incontournable » en matière d'organisation de la permanence des soins, l'Ordre national négocie ces jours-ci les termes d'un protocole d'accord tripartite, avec les caisses nationales d'assurance-maladie et l'Etat, qui doit notamment arrêter les critères permettant de définir la sectorisation des garde des médecins libéraux.
En attendant la signature de ce protocole d'accord, l'Ordre a suspendu pendant une semaine son recours en référé contre l'avenant conventionnel du 24 janvier qu'il juge « illégal ». Ce protocole prévoit notamment le paiement des astreintes. L'Ordre reproche aux parties signataires de la convention (caisses et MG-France) d'être intervenu dans un domaine, celui des gardes, qui est une obligation déontologique et ne concerne pas que les médecins conventionnés mais l'ensemble des praticiens.
Par ailleurs, l'Ordre vient de publier son nouveau « projet institutionnel » s'inscrivant dans la même « logique d'action » que sa plate-forme de 1999. Dès lors que la loi sur les droits des malades lui confie la mission de veiller à la compétence des médecins, l'Ordre mise sur l'engagement actif des professionnels dans un « système de gestion de leurs compétences et de garanties des services offerts aux patients et à la collectivité ». L'Ordre veut être « le médiateur privilégié de la relation médecin-patient » et « promouvoir l'éthique et la déontologie au cur de l'exercice professionnel », qui est « en complète mutation ». L'Ordre se voit aussi comme « l'interface naturelle » des praticiens qui veulent se regrouper en « réseaux coopératifs de santé ». Il va continuer de « promouvoir les nouvelles technologies de l'information et de la communication en privilégiant une démarche qualité et la sécurité des échanges ».
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