Les triptans, agonistes de la 5HT, dont l'action découle directement de la physiopathologie de la migraine, ont modifié le traitement de la maladie migraineuse. Ils sont considérés comme une avancée thérapeutique majeure dans une pathologie qui touche près de 7 à 8 millions de personnes en France. Par leur fixation sur les récepteurs 5HT, ils entraînent une vasoconstriction des artères intracrâniennes et diminuent l'inflammation neurogène. Leur efficacité oscille entre 60 et 70 % suivant les molécules et apparaît efficaces non seulement sur la céphalée, mais aussi sur les signes associés. Seul problème, la récurrence de la crise migraineuse dans 28 à 42 % des cas. Existant avec toutes les classes thérapeutiques, elle est souvent vécue par le patient comme un échec thérapeutique. L'élétriptan est un puissant agoniste des récepteurs sérotoninergiques vasculaires et neuronaux 5HT. Son efficacité a été validée par de nombreuses études contrôlées dont plusieurs à long terme contre placebo ou contre un triptan de référence (sumatriptan). Leur critère principal d'évaluation était « le taux d'amélioration à 2 heures des céphalées ».
Efficacité dose-réponse
De ces études qui ont enrôlé plusieurs milliers de patients, il ressort que l'efficacité de l'élétriptan, administré par voie orale, est significativement supérieure à celle du placebo. La comparaison de deux dosages de Relpax (40 mg et 80 mg) dans le traitement d'une crise migraineuse a montré une efficacité dose-réponse. Le passage d'une posologie de 40 à 80 mg de Relpax a permis une nette amélioration des céphalées : à 2 heures, le taux de réponse variait entre 54 et 65 % avec 40 mg, et entre 59 et 77 % avec 80 mg. Cette relation dose-réponse a été confirmée chez les patients non répondeurs ou mauvais répondeurs. Ils ont constaté une amélioration des taux de réponse des céphalées, mais également d'autres critères comme la rapidité de la réponse, l'amélioration des symptômes associés, le taux et le délai de récurrence...
Dans une étude comparative incluant 692 patients migraineux, l'élétriptan est au moins aussi efficace par voie orale, à la dose de 40 mg, que le sumatriptan 100 mg, une heure après la prise (38 % versus 20 %). L'élétriptan 80 mg, administré en cas d'efficacité insuffisante de la dose initiale, a montré une supériorité de 10 % sur le critère « taux de réponse à 2 heures » et de 25 % pour le critère « absence soutenue de céphalée ». Quant aux événements indésirables, la fréquence est la même pour le sumatriptan 100 mg que pour l'élétriptan 40 mg. Pour l'élétriptan 80 mg (2 x 40 mg), ils se révèlent plus élevés. Toutefois, chez les patients non répondeurs à 40 mg, le passage à la dose 80 mg n'a pas montré une fréquence plus grande d'effets indésirables. Le rapport bénéfice/risque de la dose de 80 mg est donc favorable chez les patients non répondeurs à 40 mg. « Cette flexibilité d'utilisation du Relpax, la prescription d'une dose double de la dose recommandée (40 mg) chez des patients non répondeurs jugés sur trois crises successives, représente un avantage certain pour ce triptan », souligne le Dr Hélène Massiou.
Il est admis, d'après la littérature récente, que les triptans sont très sûrs lorsqu'ils sont administrés chez les patients dénués de risques cardio-vasculaires majeurs ou de maladies cardio-vasculaires.
Enfin, l'efficacité de l'élétriptan est identique chez l'homme et la femme, et qu'aucune perturbation n'a été enregistrée lors de la prise conjointe d'un THS ou d'une contraception orale.
Symposium « La migraine autrement », organisé par le Laboratoire Pfizer, avec la participation des Prs P. Henry (Bordeaux), B. Laurent (Saint-Etienne), G. Geraud (Toulouse), J.-M. Launay (hôpital Lariboisière, Paris), O. Blin (Marseille), et des Drs M. Lanteri-Minet (Nice), C. Lucas (Lille), D. Valade (Paris), H. Massiou (Paris).
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