UNE SESSION entière du MEDEC 2004 sera consacrée aux effets digestifs des ains dans le cadre des journées d'amphi de gastroentérologie. On estime que 30 % environ des patients consommant un Ains non sélectif pendant plus de 3 mois présenteront une lésion ulcéreuse gastrique ou duodénale et qu'environ 1,3 % des patients courront un risque vital du fait d'une complication sévère (hémorragie digestive ou perforation). En 1997, certaines évaluations ont fait état de 16 000 décès dus aux Ains aux Etats-Unis, soit presque autant que le sida.
Quelques questions simples.
De grandes études de cohorte ont été réalisées dans les années 80 pour identifier les facteurs de risque de cette toxicité. La population de la cohorte Aramis (Arthritis, Rheumatism, and Aging Medical Information System), par exemple, est suivie depuis 25 ans et totalise 40 000 patients atteints de pathologies rhumatologiques dont 17 000 sous ains. Ces travaux ont permis de montrer que tous les patients n'étaient pas égaux devant le risque des Ains. L'incidence des ulcères et des complications dépasse un seuil dangereux chez les patients de plus de 65 ans ou lorsque d'autres facteurs sont présents, comme des antécédents d'ulcères ou d'hémorragie digestive. Ainsi, chaque praticien peut, en quelques questions simples et sans autre investigation, évaluer le risque d'une complication sous Ains et décider d'une stratégie préventive efficace.
La prévention elle-même est la deuxième étape, toujours en évolution, de cette histoire à rebondissements. Elle consiste, lorsqu'un traitement par Ains apparaît indispensable chez un patient à risque, à prescrire un médicament gastro-protecteur, prostaglandine (misoprostol) ou antisécrétoire (IPP) en association avec l'Ains. Plus récemment, sont apparus des Ains dits « non sélectifs » (coxibs), ayant un meilleur profil de toxicité digestive. Néanmoins, chez des patients à haut risque de lésion digestive, des mesures préventives restent recommandées.
Les résultats de deux enquêtes.
Dans la pratique quotidienne, une enquête réalisée en France et publiée en 2001 a révélé que les mesures préventives prises par les généralistes étaient très souvent conformes aux recommandations. En revanche, l'âge reste un facteur de risque négligé, puisque 50 % des patients de plus de 65 ans sous ains ne recevaient aucune protection digestive.
Deux grandes enquêtes nationales de prescriptions ont été réalisées en 2003 et 2004 sur la pratique de la prévention en France chez les médecins généralistes et les rhumatologues. Leurs résultats seront dévoilés et analysés pour la première fois par le Pr. Raoul Ghozlan (hôpital Européen de la Roseraie, Paris - polyclinique d'Aubervilliers) lors de cette session du MEDEC 2004. Il rappellera à cette occasion les concepts à la base des recommandations actuelles : facteurs de risque, mesures préventives et leur efficacité, risques de l'automédication, toxicité comparée des Ains non sélectifs et des coxibs, etc.
L'évolution des connaissances est très rapide dans ce domaine. Cette session concerne donc tous les praticiens intéressés par ces questions et qui souhaitent ajuster leur pratique aux dernières données de la recherche clinique.
La journée « gastroentérologie » du 16 mars au MEDEC 2004 sera parrainée par le laboratoire Altana Pharma (anciennement Byk France). Altana Pharma contribue largement depuis 2002 à l'information des médecins sur le thème de la prévention vis-à-vis des Ains : brochures spécifiques (experts rhumatologues, gastro-entérologues, gérontologues), enquêtes nationales, symposia nationaux et internationaux, articles de presse, soirées d'enseignement post-universitaire notamment. Ces efforts vont de pair avec la promotion de leur spécialité Eupantol 20 mg (pantoprazole), deuxième IPP à demi-dose disposant de l'indication pour la prévention des ulcères liés aux Ains non sélectifs.
Altana Pharma est partenaire du MEDEC, en gastroentérologie ou en cardiologie, sans interruption, depuis 14 ans.
Journée d'Amphis du Medec, parrainée par Altana Pharma. Mardi 16 mars 2004.
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