Comment l'érection se maintient

Publié le 20/03/2002

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D'abord, pour créer une érection, il y a les pensées érotiques ou bien les sensations physiques, qui induisent une production de monoxyde d'azote (NO) par la stimulation des terminaisons nerveuses situées sur le pénis. Telle est la première phase de la cascade d'événements à l'origine de l'érection pénienne. On sait que le NO exerce des effets relaxants sur la musculature lisse des parois vasculaires, d'où un phénomène de vasodilatation. Ensuite, cette vasodilatation localisée produit le gonflement des tissus que l'on connaît. Et puis, ce flux sanguin occasionne une forme de stress mineur au niveau de la paroi des vaisseaux sanguins, ce qui a pour effet d'activer davantage la libération de NO. Là, lors du maintien de l'érection et non plus de la phase de mise en route, le NO provient davantage des cellules endothéliales que des terminaisons nerveuses. Ce NO endothélial induit une plus grande relaxation tissulaire et le processus se répète jusqu'à la fin de l'érection.
Toute cette série d'étapes a été décrite par une équipe américaine, celle-là même qui a découvert le mécanisme initial impliquant la mise en jeu des terminaisons nerveuses pour produire le NO, il y a dix ans.
Arthur Burnett (université Johns Hopkins) qui dirige l'équipe à l'origine de la découverte, publie ses résultats dans les « Proceedings of the National Academy of Science » (numéro du 19 mars). Ceux-ci ont été réalisés par des travaux sur des rats et des souris. Ce qui a permis de comprendre comment la production de NO se maintient, alors que la demi-vie de ce produit biologique est de l'ordre de la fraction de seconde.
Les chercheurs ont découvert un élément clef dans le maintien de l'érection, qui est l'activation continue de la source de NO dans les parois endothéliales par l'intervention d'une enzyme, la NO synthase endothéliale, plus la découverte que la pression sur la paroi vasculaire induit la production de NO.

Dr Béatrice VUAILLE