LES CHERCHEURS ont proposé à des personnes jeunes (26 volontaires, 11 hommes et 15 femmes, âgés de 23 à 27 ans), un travail de mémoire. On leur a proposé des mots dont certains devaient être retenus et d’autres oubliés. La moitié des sujets ont été privés de sommeil la nuit suivante. Leur mémoire des mots présentés a été testée trois jours après.
L’IRM fonctionnelle montre que l’hippocampe est plus actif lorsqu’il faut retenir un mot plutôt que l’oublier. Cela se vérifie à la fois pour les mots que les sujets devaient retenir et pour ceux involontairement conservés (comparativement aux mots oubliés).
Le résultat le plus original de cette étude est que cette activation de l’hippocampe détermine également ce qui sera consolidé au cours du sommeil de ce qui ne le sera pas. L’activation de l’hippocampe lors de l’arrivée de nouvelles informations est un signal important indiquant à notre cerveau lesquelles doivent être consolidées au cours du sommeil, expliquent Rauchs et coll.
« Notre travail va dans le sens de certains travaux qui suggèrent que l’hippocampe marquerait des populations neuronales spécifiques au moment de l’apprentissage (comme avec des étiquettes). Ces populations étiquetées seraient ensuite réactivées au cours du sommeil, mécanisme à la base du processus de consolidation », conclut Géraldine Rauchs.
« Journal of Neuroscience », 3(7), 2563-2568.
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