La Seine-Maritime, qui était confrontée à une surendémie d'infections invasives à méningocoques, a retrouvé une situation proche de la normale, notamment grâce à une vaste campagne de vaccination. «Le département, qui était en tête en France pour l'incidence de ces infections, est tombé au sixième rang», indique à l’Agence France Presse le Dr Jean-Philippe Leroy, coordonnateur de la campagne de vaccination. Dans ce département, l'incidence de ces infections était devenue presque trois fois plus importante que la moyenne nationale. En 2008, 49 cas avaient ainsi été recensés dont cinq mortels, alors qu'en 2010 leur nombre est tombé à 14 et surtout aucun décès n'a été à déplorer.
Le Dr Leroy appelle toutefois à «ne pas relâcher la vigilance» en poursuivant la vaccination. La campagne engagée vise à lutter contre une souche particulièrement virulente de type B, baptisée "B:14:P1-7,16", à l'origine de 80% des cas recensés dans la région de Dieppe. Au total, quelque 50.000 personnes âgées de deux mois à 19 ans, soit 60 à 70% de la population avisée, ont déjà reçu les trois ou quatre doses nécessaires. La campagne a pour objectif de vacciner à terme tous les enfants et adolescents de Seine-Maritime.
Cette campagne a été longue à mettre en oeuvre en raison de l'absence de véritable production industrielle du vaccin. Celui-ci est actuellement fourni par l'institut public norvégien de la santé, qui avait dû faire face à la même surendémie dans les années 1980. Mais ses capacités sont réduites et les autorités françaises de santé attendent beaucoup d'un autre vaccin, élaboré par Novartis, qui vient d'en demander l'homologation à l'Europe. Celui-ci couvrirait plus de 70% des méningocoques de type B et pas seulement le "B:14:P1-7,16". Mais il ne sera pas disponible avant fin 2012.
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