Peu développé mais déjà présent à l’hôpital, l’intéressement prend, notamment, la forme d’une indemnité de responsabilité pour les directeurs généraux2 ou d’une prime de service pour les autres. Utilisé dans certains établissements précurseurs en matière de contractualisation interne, il se présente comme un élément moteur de la motivation des personnels, mais également aussi comme un élément de reconnaissance et d’incitation à prendre des responsabilités, notamment pour les chefferies de service et de pôles.
Des obstacles
L’intéressement, rémunération complémentaire, peut constituer un outil de management dans les hôpitaux. Mais il est loin d’être accepté par les personnels hospitaliers. Selon les opposants, l’intéressement biaise l’indépendance médicale et entre en contradiction avec l’article 92 du code de déontologie médicale3. Bien que celui-ci soit désormais inscrit dans le code de la santé publique4, ses objectifs et modalités d’application restent encore à déterminer dans chaque établissement.
2. De 3 000 à 11 000 euros selon les objectifs fixés.
3. « Un médecin ne peut accepter que dans le contrat qui le lie à l’établissement de santé (..) figure une clause qui, en faisant dépendre sa rémunération de critères liés à la rentabilité de l’établissement, aurait pour conséquence de porter atteinte à l’indépendance de ses décisions ou à la qualité de ses soins. »
4. Articles 6143-1-8 et L 6145-16 du code de la santé publique.
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