Au vu de la multitude d’équipements présents dans une structure hospitalière et de la diversité des interventions qu’ils nécessitent, cette question ne peut aboutir à une réponse globale. Revue de détails.
Structuration de l’activité des services techniques
L’externalisation, « les dirigeants en rêvent, mais pas les techniciens », résume Patrick Bartolucci, directeur des travaux et des services techniques du CHU de Rouen. Il défend l’importance des ressources internes nécessaires pour respecter des délais de réaction les plus courts possibles sur des équipements très divers. Pour les différents travaux de menuiserie, par exemple, au vu de la spécificité des besoins, l’externalisation ne serait, selon lui, même pas rentable financièrement, tout comme dans le domaine de la signalétique où les nombreuses interventions ponctuelles nécessitent une présence continue.
Dans ce schéma, l’entretien des réseaux de production et de distribution (chauffage, climatisation, gaz médicaux…) et des équipements peut être externalisé, d’autant qu’il demande un personnel spécifiquement formé. « Mais une équipe à demeure reste indispensable, temporise-t-il. Les réseaux de distribution avec leurs éléments actifs nécessitent des ressources internes très compétentes et réactives. »
Réagir à la pression de l’augmentation des coûts
La nécessaire réduction des coûts de maintenance ne doit pas faire oublier que les traitements médicaux à haute technologie ne sont envisageables qu’avec des équipements complexes qui exigent une maintenance coûteuse. La mise en place d’instruments de contrôle adaptés permet de réaliser des économies efficaces et durables dans le facility management et d’assouplir cette pression des coûts. La société autrichienne Vamed-KMB2, représentée par Eduard Frosch, ingénieur et médecin honoraire, a développé un tel système de pilotage et d’information sur la maintenance. L’objectif final est de rechercher toutes les possibilités de réduction durable des dépenses sans porter préjudice à l’exploitation de l’hôpital. Ce processus a démarré par un questionnaire d’audit assez large sur les pratiques de maintenance, avant d’aboutir à une convention d’objectifs avec les collaborateurs pour mobiliser chacun dans cette dynamique. Enfin, les contrats de maintenance ont été renégociés.
Cette automatisation de la surveillance de la consommation d’énergie et de fluides permet d’évaluer rapidement les écarts et de résoudre efficacement le problème aboutissant à ces écarts.
L’externalisation des métiers d’agencement et d’entretien des bâtiments semble donc possible. Pour autant, le maintien d’équipes polyvalentes est indispensable pour les interventions ponctuelles ou nécessitant une grande réactivité. De plus, le suivi technique, administratif et financier de la sous-traitance nécessite de sauvegarder une équipe a minima dans les services techniques des structures hospitalières.
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