Lancé début mars, Combodart® est la première association fixe disponible dans le traitement des symptômes modérés à sévères de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). L’étude observationnelle Trophée menée sur plus de 1?000 quinquagénaires souffrant d’HBP a montré qu’un patient sur deux est insuffisamment soulagé. D’où la nécessité de réévaluer les symptômes régulièrement. Combodart® est indiqué en 2e intention, après échec du traitement avec les médicaments de phytothérapie et/ou les alphabloquants, uniquement en remplacement de la prise séparée de tamsulosine et de dutastéride et à la condition que cette association ait été bien tolérée durant au moins 6 mois. Combodart® associe le dutastéride 0,5mg au chlorhydrate de tamsulosine 0,4 mg. Ces deux principes actifs sont complémentaires : le dutastéride (5-ARI) permet d’obtenir une diminution du volume de la prostate et la tamsulosine (alpha-réductase) une relaxation des fibres musculaires lisses de la prostate.
Combodart® a montré son efficacité sur les symptômes urinaires. Après quatre ans de traitement, le risque de rétention aiguë d’urine et de passage à la chirurgie est réduit d’un facteur trois par comparaison aux monothérapies. Les effets secondaires surviennent en général dans les six premiers mois : dysfonction érectile, réduction du volume de l’éjaculat, insuffisance cardiaque et affections mammaires. « S’ils surviennent, on arrêtera immédiatement le traitement », indique le Pr François Desgrandschamps (hôpital Saint-Louis, Paris).
Vigilance au départ
Par ailleurs, le traitement impose une surveillance régulière du PSA, comme pour tout traitement par 5-ARI. En effet, « on ne peut exclure une augmentation du risque de cancer prostatique même si aucune étude ne l’a révélé avec ce médicament, évoque l’urologue. Cette augmentation a été observée seulement chez les personnes à risque de cancer prostatique de haut grade ». Son prix est de 31,45 euros (30 gélules), remboursé à 15%.
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