Des bébés rats mâles Wistar n'ont pas apprécié d'être séparés de leur mère du deuxième au quatorzième jours de leur vie. Notamment, leur intestin n'a pas aimé. Direction l'Inra de Toulouse.
Ces bébés rats-là, comparés à des bébés rats témoins, ont subi une batterie de test à l'âge de 12 semaines. On a observé un accroissement de la perméabilité colique, avec translocation bactérienne dans les ganglions mésentériques, le foie et la rate. Ces altérations étaient associées à des lésions macroscopiques, une augmentation de l'activité myéloperoxydase colique, de la densité mastocytaire muqueuse et de l'expression du mRNA de diverses cytokines (IL1 bêta, IL2, IL4, IL10, INF-gamma). L'administration intracolique de Tnbs (12,4,6-trinitrobenzenesulphonic acid) a induit une réaction inflammatoire significativement plus forte chez les animaux séparés de leur mère. « La privation maternelle induit des altérations à long terme de la barrière épithéliale colique, associée à une réponse immunitaire exagérée à des stimuli immunologiques extérieurs. Cela suggère le rôle de facteurs psychologiques précoces dans la régulation de la barrière colique muqueuse plus tard dans la vie », concluent les auteurs.
F. Barreau et coll. «Gut », 2004 ; 53 : 475.
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