Aucune femme et aucun économiste n’ont été proposés par le Parlement pour rejoindre le collège de huit membres de la Haute autorité de santé (HAS) qui va être renouvelé de moitié. Selon une information du « Monde », le président de l’Assemblée a proposé à l’Élysée la nomination d’Yvonnick Morice, directeur du CHU de Lille et la reconduction de l’ancien député UMP Jean-Michel Dubernard. Le président du Sénat a soumis les noms des Prs Jacques Belghiti (Beaujon) et Loïc Guillevin (Cochin).
Les syndicats CFDT, CFTC et SP-HAS ont regretté que pour les trois prochaines années, le collège de la HAS soit « à 100 % masculin », une situation « extrêmement regrettable », ont-ils affirmé dans un communiqué commun.
Où sont les femmes ?
Une femme, Lise Rochaix, fait actuellement partie du collège mais son mandat ne pouvait pas être renouvelé.
« Aucun économiste en santé, ni de représentant d’usager ne sont proposés à la nomination, déplorent les trois syndicats. Cette diversité aurait été pourtant source de richesse pour l’institution et pour la qualité de ces travaux. »
Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) a qualifié cette situation de « quadruple raté ». « La totalité des membres sera issue de l’hôpital », ajoute l’association.
Sans juger la qualité des noms qui circulent, le Pr Jean-Luc Harousseau, président de la HAS, a déclaré au Monde qu’il souhaitait « la nomination de deux hommes et de deux femmes, parmi lesquels un économiste et un représentant des patients ». Il avait déjà affirmé ce souhait, via Twitter, lors d’un colloque organisé le 14 novembre dernier par la HAS consacré aux « femmes et à la santé ».
Le décret présidentiel portant nomination doit paraître incessamment. La CFDT, la CFTC et SP-HAS mais aussi le CISS espéraient toujours un revirement de l’Élysée à l’heure où le gouvernement prône « la parité effective dans la sphère publique ».
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