Classique
Decca publie en un élégant coffret de 10 CD tous les opéras de Bellini, enregistrés par Joan Sutherland, sous la direction de Richard Bonynge, dans leur première version (pour certains elle a remis l'ouvrage sur le métier parfois vingt ans plus tard !). « Norma », « les Puritains », « la Somnambule » et « Béatrice de Tende », par la diva australienne, avec des partenaires luxueux tels Pavarotti, Marilyn Horne, Josephine Veasey n'occuperont désormais que deux centimètres de largeur dans votre discothèque ! (1)
Pour un panorama plus complet de celle que ses fans avaient surnommé « La Stupenda », Decca a édité en deux CD ( « The supreme voice of Joan Sutherland ») les musts de son répertoire de « Lakmé », de Delibes, à « Isolde » de Wagner (2).
La même série de coffrets cartonnés de Decca propose aussi en 8 CD les Neuf Symphonies, Cinq Concertos pour piano et le Concerto pour violon de Beethoven, dirigés par Hans Schmidt-Isserstedt, avec, comme solistes, Wilhelm Backhaus et Henryk Szering. Une véritable affaire ! (3). Philips emboîte le pas et propose l'intégrale de l'uvre de Chopin enregistrée par le pianiste chilien Claudio Arrau dans les années 1970 et 1980 en 7 CD, une interprétation sombre qui fit du bruit en son temps, une aubaine à ne pas laisser passer (4). Deutsche Grammophon aussi invite le collectionneur à se souvenir avec une « Collectors Edition » dont le titre le plus alléchant nous semble être la rééditions des Concertos pour piano de Wolfgang Amadeus Mozart enregistrés dans les années soixante par le pianiste hongrois Géza Anda, qui dirigeait lui-même la « Camerata Academica des Salzburger Mozarteums ». Une interprétation très classique grâce à laquelle nombre de discophiles reconnaîtrons avoir appris leur Mozart (5).
Plus ancien de vingt ans, le projet analogue d'enregistrer en les dirigeant tous ces Concertos plus les deux Rondos avec orchestre avec l'English Chamber Orchestra, du pianiste américain Murray Perahia, fut un événement en son temps. L'art de Perahia est tout de grâce et de recherche d'une sonorité juste, sans fioritures mais sans l'ascèse que d'autres y mirent après. Sony a marché au coffret cartonné, réduisant cependant l'objet aux seuls 10 CD sans une ligne d'explication sur le projet ! Dommage mais pour un prix si économique, qui résistera ? (6).
Difficile de trouver concurrence pour ces deux coffrets de 5 CD réunissant les Sonates de Mozart et de Schubert par le jeune pianiste allemand Christian Zacharias, aujourd'hui devenu un célèbre interprète et brillant chef d'orchestre à Lausanne. Il imprimait déjà à ces pièces classiques et romantiques un sens implacable du rythme et une liberté d'expression empreinte de fraîcheur. Un beau cadeau économique pour mélomanes avisés (7). Signalons aussi chez Naïve la « mise en coffret » c'est-à-dire la réunion des vilains CD plastifiés dans un volumineux emballage de carton de tout ce que le baryton néerlandais Bernard Kruysen a enregistré de mélodies françaises, accompagné au piano par l'Américain Noël Lee. Duparc, Debussy mais surtout Fauré (2 CD) et Ravel, tous enregistrements magnifiques, Kruysen ayant été un des spécialistes du genre, et ayant été disponibles séparément sous l'étiquette Valois (8).
Alors, nostalgiques, à vos coffrets !
(1) 1 coffret de 10 CD Decca ADD.
(2) 2 CD Decca. ADD et DDD.
(3) 1 coffret de 8 CD Decca. ADD.
(4) 1 coffret de 7 CD. ADD et DDD.
(5) 1 coffret de 8 CD Deutsche Grammophon/Universal. ADD.
(6)1 coffret de 10 CD Sony Classicals. ADD et DDD.
(7) 2 coffrets de 5 CD EMI. DDD.
(8) 5 CD Naïve. ADD.
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