CLASSIQUE
Honneur aux disparus ! Vladimir Horowitz a été le pianiste préféré de toute une génération et il a enregistré successivement pour le 78 tours, le microsillon et même, à la fin de sa vie, pour le CD naissant. Ce sont les enregistrements long playing sous étiquette Columbia, ceux de sa très grande période dans les années soixante et soixante-dix, que Sony réédite dans un coffret de 10 CD présentés dans des pochettes cartonnées comme les 33 tours originaux dans ce qui semble être une nouvelle série : « The original jacket collection ».
On retrouve quelques indispensables comme le récital Scarlatti de 1964 toujours indétrônable, le double « Horowitz à Carnegie Hall » du 9 mai 1965 qui marquait son retour à la scène après douze ans d'absence et qui commence par la plus poignante des « Toccata pour orgue en do majeur », de Bach, transcrite par Busoni et le légendaire Schumann de 1969, avec le plus inquiétant « Kreisleriana » jamais enregistré. Et aussi les albums consacrés aux compositeurs russes Rachmaninoff et Scriabine qu'il jouait comme personne. Assurément la meilleure affaire du moment ! (1).
Même présentation pour les trois opéras de Mozart d'après Da Ponte (« Figaro », « Don Giovanni » et « Cosi »), dirigés par Riccardo Muti à la tête des Wiener Philharmoniker dans les années quatre-vingt. Distributions internationales toujours intéressantes (on y trouve la Comtesse de Margaret Price, l'Elvira de Cheryl Studer, le Ferrando de Francisco Araiza et l'Alfonso de José Van Dam), orchestre somptueux, direction très italienne. « Cosi fan Tutte » gagne à avoir été enregistré en public à Salzburg ; bref un très bel investissement (2). Une aubaine aussi que ce coffret cartonné minuscule contenant en 10 CD et à petit prix, quatre opéras de Mozart (« Figaro », « Don Giovanni », « Cosi » et « la Flûte » enregistrés par le chef suédois au festival de Drottningholm sur instruments d'époque, dans le plus pur style baroque (3).
Le pianiste américain Murray Perahia a entrepris depuis quelques années d'enregistrer les uvres pour piano de Jean-Sébastien Bach. Sony a réuni les 5 CD déjà existant sans changement de présentation, mais simple rhabillage en coffret des 2 CD de Concertos, des Variations Goldberg et des 2 CD de « Suites anglaises » ; du très beau piano (4).
Enfin, à l'occasion des Journées de Nantes consacrées cet hiver aux compositeurs italiens, de Monteverdi à Vivaldi (du 22 au 26 janvier), Virgin Classics réunit 5 CD en un coffret des uvres de cette époque enregistrées par Andrew Parrot à la tête du Taverner Consort, Choir and Players en 1983, dont les célèbres « Madrigali guerreri e amorosi », de Monteverdi (5).
Signalons également dans ce répertoire et dans des coffrets très compactés eux aussi, deux enregistrements de Monteverdi, les mêmes « Madrigali guerreri e amorosi » dans l'interprétation poignante de René Jacobs et du Concerto Vocale (6) et l'intégrale des « Selva morale e spirituale », par le Cantus Colln et le Concerto Palatino dirigés par Konrad Junghanel (7). Deux coffrets du plus pur style monteverdien.
(1) 1 coffret de 10 CD Sony Classicals. ADD.
(2) 1 coffret de 9 CD EMI Classicals. DDD.
(3) 1 coffret 10 CD Decca/Universal. DDD.
(4) 1 coffret de 5 CD Sony Classicals.DDD.
(5) 1 coffret de 5 CD Virgin Classics/EMI. DDD.
(6) 2 CD en coffret. Harmonia Mundi. DDD.
(7) 2 CD en coffret. Harmonia Mundi. DDD.
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