La taxe sur les boissons à sucres ajoutés a provoqué une si « grande émotion » dans les équipes de Coca-Cola qu’elle a conduit à une « erreur de communication ». Celle qui a entraîné jeudi l’annonce par Coca-Cola France de la suspension d’un investissement de 17 millions d’euros, destiné à moderniser une ligne de production de canettes dans l’usine des Pennes-Mirabeau, dans les Bouches-du-Rhône.
La nouvelle avait fait grand bruit, suscitant une avalanche de critiques à l’égard de la firme : « Une décision regrettable et incompréhensible », selon la ministre du Budget Valérie Pécresse, d’autant que la création de la taxe est « motivée par des considérations de santé publique » ; « incompréhensible » également pour le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand, qui a lui-même appelé le PDG de Coca-Cola France ; « un chantage » pour les députés UMP des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer et Bernard Reynès...
Le soir même, le président de Coca-Cola Entreprise Europe, Hubert Patricot, démentait donc toute intention de suspendre son investissement en France. Et la venue du président du groupe, John Brock, pour les 40 ans du site des Pennes-Mirabeau, le 19 septembre, n’était plus annulée. Hubert Patricot a néanmoins réaffirmé que Coca-Cola restait « fermement opposé à une taxe qui visite injustement le pouvoir d’achat des Français et qui stigmatise une catégorie de boissons ».
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