Les résultats complets des dépenses d'assurance-maladie de la CNAM pour 2001 confirment les données provisoires diffusées récemment et font état d'une forte progression des dépenses de 6 % (alors que l'ONDAM était de 3,5 %).
Pour l'ensemble des régimes, la progression devrait se situer entre 5,9 % et 6 %. Ce pourcentage a été cependant majoré par le fait que 2001 a compté deux jours ouvrés de plus que l'année 2000 ; ce qui introduit automatiquement un gonflement des dépenses. Corrigée de cette donnée jours ouvrés, la progression n'aurait été que de 5,5 %. Pour l'ensemble des régimes maladie, l'ONDAM a été dépassé de 3,3 milliards d'euros l'an dernier.
Comme prévu, ce sont les soins de ville qui augmentent le plus rapidement : 7,4 % (6,5 % en données corrigées des jours ouvrés). La hausse est particulièrement forte pour les indemnités journalières (9,1 %), pour les prescriptions, notamment de médicaments (8,9 %). Elle est plus modérée pour les honoraires médicaux et dentaires (3,9 %).
En ce qui concerne l'hospitalisation, les dépenses ont augmenté de 4,8 % dans les hôpitaux publics (ou privés participant au service public hospitalier), de 3 % dans les cliniques et de 6,7 % dans les établissements médico-sociaux, où la hausse des dépenses est, depuis plusieurs années, assez soutenue.
Ces statistiques concernent les dépenses de remboursements (elles sont établies en fonction de la date des remboursements et non des dates des soins). Si l'on considère les dépenses non pas en fonction de la date de leur remboursement mais en fonction de la date à laquelle les soins ont été délivrés (ce qui est plus révélateur de l'évolution de la consommation médicale), la progression des dépenses de soins de ville est de 7,3 % (chiffres provisoires). Ils s'agit là d'un pourcentage sensiblement comparable à celui de l'an 2000 (7,5 %). En revanche, l'analyse poste par poste fait ressortir une hausse des honoraires des généralistes et des spécialistes moins importante qu'en 2000 (3 % pour les généralistes au lieu de 4,2 % l'année précédente et 3,2 % pour les spécialistes, au lieu de 4 % l'année précédente). Des chiffres qui vont fournir des arguments supplémentaires aux médecins qui se mobilisent pour une hausse de leurs honoraires.
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