Les négociations qui auront lieu demain entre la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et les centrales syndicales sur la convention collective unique des cliniques à but lucratif s'annoncent tendues.
Le temps presse pour le patronat, qui sait qu'il doit parvenir à boucler un accord s'il veut toucher les fonds promis par le gouvernement en novembre dernier : 259 millions d'euros destinés à revaloriser les salaires des personnels de l'hospitalisation privée, aujourd'hui très inférieurs à ceux de la fonction publique hospitalière.
Face aux difficultés, il a déjà prévu une séance supplémentaire avec les syndicats le 2 avril, en théorie destinée à une relecture du texte. Mais à la CFDT, qui paraît pourtant moins « remontée » que FO et la CGT contre la FHP, Dominique Drouet indique que son syndicat « ne se sent pas engagé pour finir le 2 avril ».
Il faut dire que lors de la précédente réunion, le 26 février, qualifiée d' « une des plus désastreuses » par Marie-France Guthey, de Force ouvrière, l'ambiance n'était guère consensuelle. Les représentants des salariés ne sont pas satisfaits par la « grille de classification » proposée : « Les salaires y sont inférieurs à ce qui se pratique actuellement dans les établissements. La différence peut aller de 122 à 762, voire 3 050 euros par an et par salarié », estime Marie-France Guthey. La CFDT, en revanche, juge que les efforts consentis à ce stade sont acceptables s'ils représentent une première étape de rattrapage. « Cela revient à une augmentation de 13 à 20 % sur les salaires conventionnels des personnels. Mais un flou persiste sur ce que cela représente par rapport aux salaires réels », précise toutefois Marie-France Guthey.
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