L'Union nationale des médecins spécialistes confédérés (UMESPE, branche des spécialistes de la Confédération des syndicats médicaux français) « soutient totalement » le mot d'ordre de cessation d'activité des 24 et 25 octobre lancé par la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), désormais seule organisation représentative des cliniques privées.
Selon l'UMESPE, majoritaire chez les spécialistes libéraux, la « survie » de nombreux établissements privés est directement menacée de même que le mode d'exercice des quelque 35 000 médecins libéraux qui exercent dans les cliniques. Pour Jean-François Rey, secrétaire général de l'UMESPE, « les contraintes économiques » qui pèsent sur les établissements privés et surtout le traitement « non équitable » de l'Etat entre le secteur public et le secteur privé hospitalier (pour accompagner les restructurations, pour la mise en place des 35 heures, en matière de rémunération du personnel infirmier...) ne sont plus tolérables. Entre les derniers protocoles hospitaliers et les créations de postes pour accompagner la réduction du temps de travail, « il y a actuellement un différentiel de traitement de 23 milliards entre l'hospitalisation publique et l'hospitalisation privée », assure-t-il. « Il ne s'agit pas d'une guerre de religion avec le public, ajoute Jean-Luc Jurin, premier vice-président de l'UMESPE. Mais alors que les problèmes qui se posent sont identiques, on n'accepte pas le même niveau d'aide. »
Il faut « une enveloppe de six milliards de francs »
Pour les responsables confédérés, le mouvement des 24 et 25 octobre prochains est le dernier à être « canalisé » par les syndicats traditionnels. Si rien n'est fait, expliquent-ils, « les coordinations médicales prendront le relais avec des consignes désespérées de fermeture des établissements, d'arrêts des urgences, des dialyses, etc. ».
Dans l'immédiat, l'UMESPE réclame, comme les représentants de clinique, une enveloppe de six milliards de francs pour permettre la seule revalorisation des salaires du personnel soignant. « Tant qu'on n'arrive pas à des solutions dramatiques, nous ne sommes pas écoutés », regrette Jean-François Rey.
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