A LORS que le pessimisme est de rigueur dans la plupart des cliniques pour cause de résultats financiers préoccupants et de crise sociale, le groupe Générale de santé affiche un optimisme à toute épreuve.
Le premier groupe d'hospitalisation privée en France et en Europe avec 157 établissements, dont le chiffre d'affaires est de 5,8 milliards de francs en 2000, annonce son intention de s'introduire en Bourse (au premier marché d'Euronext Paris) « au plus tard dans les prochains mois ». Le but est de développer une stratégie d'expansion en France, où le groupe a 10 % du marché de l'hospitalisation privée avec 137 établissements, ainsi qu'en Europe du Sud. En France, le groupe a procédé à « 16 acquisitions significatives » d'établissements entre 1998 et le premier trimestre 2001, et a par ailleurs investi 1,37 milliard de francs dans la modernisation et la restructuration de son réseau d'hôpitaux. « Le taux de progression de notre activité représente le double de la moyenne du secteur privé », affirme le P-DG, Daniel Bour.
Générale de santé mise beaucoup sur une politique de démarche qualité. « Nous avons été pionniers dans la norme ISO 9002 et nous créons actuellement une labellisation qui concerne le patient (sécurité, accueil, information, prise en charge de la douleur...). Les référentiels ont été confiés à l'Association française pour la qualité et le cahier des charges est avalisé par le ministère de la Santé, le Conseil de l'Ordre et les associations de consommateurs », explique Daniel Bour. L'objectif de cette opération dans laquelle 20 millions de francs sont investis est bien sûr d'attirer plus de patients, tout en séduisant les médecins. « Nous n'avons jamais été autant sollicités », affirme le P-DG au sujet des praticiens auxquels il présente Générale de santé comme « une entreprise de médecine libérale ». « Nous voulons créer une communauté médicale qui ait son libre arbitre, en ayant en même temps un partenariat étroit avec le groupe », ajoute-t-il. Sur les différences des salaires du personnel soignant entre le secteur public et le secteur privé, Daniel Bour estime que « s'il existe un écart », il est « faible » . « Les cadres sont généralement mieux payés dans notre groupe que dans le public, précise-t-il. Et il en va de même pour les infirmières dans certains cas ».
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