A FIN de montrer qu'elle entend « associer étroitement à son projet de développement » les 3 000 médecins libéraux qui exercent au sein de ses 157 établissements (137 en France), la Générale de santé leur fait une offre à tarif préférentiel sur les actions en vente à l'occasion de son entrée en Bourse.
Le premier groupe d'hospitalisation privée en France et en Europe, dont le chiffre d'affaires s'élève à 5,8 milliards de francs et le bénéfice net à 131 millions de francs, a lancé lundi une opération « 419 millions d'euros », (2,748 milliards de francs). Cette entrée en Bourse constitue une première en France dans le domaine hospitalier. L'ancienne filiale de la Compagnie générale des eaux (devenue Vivendi), indépendante depuis 1997, propose pour son entrée en Bourse 20,45 millions d'actions au prix de 19,1 à 22,3 euros l'unité (125,2 à 146,2 F). L'offre, qui prend notamment la forme d'une augmentation de capital et d'une cession d'actions existantes, comprend aussi une offre spéciale réservée aux salariés du groupe, à travers un plan d'épargne entreprise (PEE), qui représente 10 millions d'euros (65,5 millions de francs), soit environ 0,6 million d'actions bénéficiant d'une décote de 20 %.
Mais l'originalité vient de l'offre qui est faite aux praticiens libéraux exerçant au sein de ses établissements, qui n'ont pas droit légalement au PEE : une tranche de 10 millions d'euros leur est réservée, soit environ 0,57 million d'actions sur lesquelles ils bénéficient d'une décote de 15 %. En contrepartie de ce prix de cession avantageux, les médecins bénéficiaires devront s'engager à conserver les actions acquises pendant au moins un an. Après l'introduction en Bourse, la part de l'actionnariat détenu par les praticiens du groupe devrait s'élever à 1,4 % du total, soit presque autant que ce qui est prévu pour les salariés (1,5 %). La part détenu par Cinven, actionnaire majoritaire depuis quatre ans, passera de 41,1 % à 20 %, celle de Vivendi passera de 20,2 à 10%
La Générale de santé compte ainsi réduire son endettement et financer son expansion, en France et en Europe. Représentant actuellement 10 % du marché de l'hospitalisation privée en France, elle vise à moyen terme un doublement de sa part de marché. En complément du développement des activités actuelles, Daniel Bour, le P-DG, a annoncé que son groupe compte lancer une chaîne de chirurgie esthétique. « Nous souhaitons mettre de la sécurité dans un secteur déstructuré », a-t-il expliqué.
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