POUR
Philippe Blua, président du SNCH
« Il est normal que les médecins qui bossent le plus en profitent ! »
« L’hôpital doit être ouvert. On a besoin de renouveler le statut de PH et d’avoir des solutions annexes. Avoir un statut fort pour les PH, c’est en effet positif. Seulement un statut doit évoluer dans le temps ; et le statut de PH tel qu’il est actuellement est trop rigide, de l’avis même des médecins. Chaque fois que l’on recrute un médecin, en tous les cas dans les régions où il y a pénurie, il y a une part de négociation salariale, notamment sur le nombre de gardes, etc. Ce genre de statut permet d’encadrer des pratiques courantes. Nous sommes dans une logique T2A, donc il est impensable de ne pas prendre en compte des éléments de productivité dans la rémunération. Actuellement, tous les postes à responsabilité seront soumis à une part variable de leur rémunération en fonction des résultats : cela va être vrai pour les directeurs, tout comme pour l’ensemble des cadres A dès l’an prochain. Il est normal que les médecins qui bossent le plus en profitent ! On entend souvent des critiques sur l’exercice privé à l’hôpital : si l’on rémunère l’activité des médecins selon leur productivité, peut-être qu’ils n’auront plus recours à l’exercice privé à l’hôpital. »
CONTRE
Michel Rosenblatt, président du Syncass-CFDT
« Une véritable marque de mépris pour l’ensemble des praticiens hospitaliers »
« Sur le principe cela nous paraît assez choquant et contradictoire. Cela revient à dire qu’il faut payer les gens nettement plus pour qu’ils travaillent… Ce qui est sous-jacent, dans le statut de clinicien, c’est l’idée préconçue que les PH ne travaillent pas assez. C’est une véritable marque de mépris pour l’ensemble des praticiens hospitaliers. La grande majorité d’entre eux travaillent beaucoup. De plus, pour rémunérer ces cliniciens, il va falloir piocher dans la masse salariale et supprimer des emplois médicaux et non médicaux pour payer plus de cliniciens. Pour des situations particulières, il y avait déjà des possibilités d’embauche contractuelle. Il est évident qu’il faut de la souplesse. L’on pouvait très bien, avec le système existant et les titulaires, récompenser le mérite personnel sans passer par un nouveau statut de clinicien hospitalier. »
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