Cent quatre-vingts pays se retrouvent aujourd'hui à Marrakech (Maroc) pour verrouiller « l'accord de Bonn », qui avait ressuscité en juillet le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, quatre mois après avoir été déclaré « mort » par les Etats-Unis.
La réunion, au niveau des hauts fonctionnaires puis des ministres de l'Environnement (du 7 au 9 novembre), est la première conférence climat de l'ONU en Afrique et dans un pays arabe, et l'une des rares à ne pas avoir été annulées ou retardées après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Les Etats-Unis y sont représentés par leur sous-secrétaire d'Etat aux Affaires mondiales, Paula Dobriansky, mais ils ne présenteront aucune alternative à Kyoto, le groupe de travail spécialisé de la Maison-Blanche ne s'étant plus réuni depuis le 11 septembre, selon des diplomates européens.
Technique, mais aussi très politique, la conférence doit boucler des textes juridiques en négociation depuis des années pour fixer les modalités d'application de Kyoto. Le Japon et la Russie détiennent les clés d'une entrée en vigueur sans les Etats-Unis, compte tenu des clauses de ratification du document, mais la position de la Russie reste « assez incertaine », d'après des sources est-européennes.
Le point le plus difficile des négociations portera sur le système de contrôle international des engagements, en particulier les pénalités applicables en cas de violation des engagements, auxquelles seraient opposés le Japon, l'Australie et la Russie.
La conférence devra valider aussi les trois autres volets du marchandage : large prise en compte des puits de carbone (stockage des gaz à effet de serre par les forêts et les terres cultivées), recours aux échanges de droits d'émission et promesses financières des pays riches pour aider les pays en développement à combattre le changement climatique et à s'adapter à ses conséquences.
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