Claude Maffioli dans le groupe de travail de l'UMP sur la santé dirigé par Douste-Blazy

Publié le 06/02/2003
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Philippe Douste-Blazy, déjà secrétaire général de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), animera le groupe de travail sur la santé qui vient d'être mis en place par cette formation.

Médecin, ministre de la Santé dans le gouvernement Balladur entre mars 1995 et mai 1997, Philippe Douste-Blazy n'a jamais perdu la santé publique de vue, malgré ses obligations et ses ambitions nationales. Il connaît l'importance du monde médical, notamment lors des échéances électorales. Il n'a pas oublié le précédent désastreux des élections de 1997 dont l'échec pour la majorité d'alors a été, en partie du moins, imputé au plan Juppé et à la colère des médecins.
A l'heure où l'effervescence est toujours grande chez les praticiens libéraux, et notamment les spécialistes, qui sont loin d'applaudir des deux mains à l'accord signé le 10 janvier entre les syndicats médicaux et les caisses, Philippe Douste-Blazy, en dirigeant personnellement ce groupe de travail sur la santé, veut montrer toute l'importance que l'UMP accorde à ce dossier.
Quatre autres personnalités composeront le groupe de travail : le Dr Pierre Morange, député UMP des Yvelines, également président de l'Union nationale pour l'avenir de la médecine (UNAM) et ancien secrétaire national à la santé de l'ex-RPR ; le Dr Pierre-Henri Cugnenc, député UMP de la 6e circonscription de l'Hérault, qui avait été dans un premier temps pressenti pour prendre en charge les problèmes de santé au sein de la formation présidée par Alain Juppé ; Richard Maillé, chirurgien-dentiste et député UMP de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône ; enfin, et ce n'est pas la moindre des surprises, le Dr Claude Maffioli, qui n'est pas député, puisqu'il a été battu lors des élections de juin dernier par une candidate dissidente de l'UMP, Catherine Vautrin (mais qui a depuis rejoint cette formation).
Le Dr Maffioli est bien connu du monde de la santé et du monde médical, puisqu'il a présidé durant dix ans, de 1992 à 2002, la CSMF, le syndicat le plus important des médecins. Sans oublier ses années de présidence (1995-2000) du Centre national des professions de santé (CNPS).
Pour le Dr Maffioli, « il est en tout cas essentiel de mener une réflexion sur l'avenir du système de santé ». « Nous avons un excellent ministre de la Santé, dit-il, mais cela ne doit pas nous empêcher de regarder avec attention ce qui se passe et de bâtir pour le moyen ou le long terme un projet pour la santé ». L'ancien président de la CSMF, qui représentera en cette occasion « la société civile, ce qui ne saurait déplaire à Jean-Pierre Raffarin », compte bien intervenir dans ces travaux « au titre du médecin de terrain qu'il a longtemps été et du syndicaliste qui sait les préoccupations qui agitent le monde de la santé ».

J. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7269