Ce qui est changé chez lui et ici il faut prendre Les Mots au mot et Sartre au sérieux, c’est que ce démocrate qui, par orgueil et générosité, avait décidé de tout se demander à lui-même, a encore approfondi la démocratie. Il a, lorsqu’il travaille, lorsqu’il écrit, les mêmes exigences et la même ambition qu’autrefois. Il ne confond pas l’art et l’artisanat. Mais il sait aussi que l’entreprise folle de sauver et justifier sa vie par Les Mots, dans laquelle il s’était lancé à huit ans, est une imposture et un échec. Il sait à présent que la littérature ne justifie pas, ne le sauve pas, ni lui ni personne, pour cette raison que le salut est impossible. Il l’a écrit dans tous ses livres, observerez-vous. C’est vrai, il l’a toujours dit. Mais il le SAIT à présent, et c’est la différence. Cette vérité qu’il énonçait est devenue SA vérité ; elle s’est coulée dans ses os et intériorisée. Quel fut son chemin ?, c’est une autre question.
Claude Lanzmann lit les Mots
Publié le 05/07/2010
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Extrait d’un article paru dans Elle lors de la parution des Mots.
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Source : Décision Santé: 266
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