Jazz-rock
Depuis 1955, le pianiste/chef d'orchestre/compositeur/arrangeur Claude Bolling est un musicien courageux. Surtout en France. Il est, en effet, le seul à avoir pu maintenir viable un grand orchestre contre vents et marées.
Un grand orchestre qui a accueilli en son sein plusieurs générations de jeunes jazzmen dont certains sont entrés dans le gotha du jazz français à l'image de Gérard Badini (anches), Jean-Claude Naude (trompette), Benny Vasseur (trombone), André Villéger, Claude Tissendier, Jean-Louis Chautemps (saxes) ou encore Guy Pedersen (basse). Sans oublier certain(e)s vocalistes.
Jazzman et berger d'un troupeau de swingueurs, Claude Bolling, le Cannois, âgé aujourd'hui de 71 ans, est aussi un homme d'expériences : cinématographique avec la composition de nombreuses musiques de films, comme celle de « Borsalino », ou de rencontre entre le classique et le jazz avec le flûtiste Jean-Pierre Rampal ou le guitariste Alexandre Lagoya. Amoureux et fidèle disciple de Duke Ellington et de ses grandes formations, Claude Bolling n'a pourtant jamais été un imitateur mais plutôt un excellent élève comme le prouvent deux rééditions récentes. D'une part, le coffret (3CD) « Rolling With Bolling » (Frémeaux & Associés/Night & Day), qui regroupe l'intégrale des enregistrements en big band réalisés entre 1973 et 1983, accompagné d'un livret très explicatif de l'historien/collectionneur Daniel Nevers, et, d'autre part, la publication, pour la première fois, de « Danse à Saint-Germain-des-Prés » (Jazz in Paris/Universal), d'enregistrements datant de 1961 dans lesquels on retrouve le leader avec quelques-unes de ses pointures du moment. Enfin, les fans de véritables machines à swing, ont désormais rendez-vous pour un « buf » mensuel au Petit Journal Montparnasse à Paris*), avec la « band(e) » à Bolling. Au nom du Swing.
* P.J.M. (01.43.21.56.70), 14 mars, 22 h.
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