Auto
Cela bouge chez Citroën ! La C3 et sa déclinaison Pluriel ont initié la révolution culturelle. Voilà qu'elle se confirme avec la C2, commercialisée depuis le 10 septembre.
Tancé pour son conservatisme excessif, la marque au double chevron semble avoir définitivement tourné le dos aux années 1980. Il n'y a désormais plus guère que l'opulente C5, dernier vestige de l'ère Jacques Calvet, pour porter témoignage d'une époque révolue. Si l'on en croit certaines sources, les stylistes ne vont pas tarder à se pencher sur son cas afin de la mettre en conformité avec la philosophie maison en matière de design.
Mais, auparavant, c'est la Xara, relayée l'an prochain par la C4, qui tiendra salon. Ensuite, place à la C6, issue du prototype Lignage. On ne chôme pas chez Citroën.
Attrayante, conviviale, gentiment espiègle, la C2 rompt avec les lignes sobres de la Saxo, clone un peu triste de la 106, créée pour combler le vide laissé par l'AX.
En toute logique, la C2 reprend la base technique, la planche de bord, les motorisations et la boîte de vitesses de la C3. Soit 60 % de pièces communes.
En dépit de ces liens de parenté légitimés par une maîtrise des coûts industriels, chacun des membres de la famille C2-C3 conserve son identité.
Donato Coco, le père de celle que l'on surnomma improprement la nouvelle Deuche, se révèle au passage un maître « saucier », au lieu de réchauffer les plats - il lui suffisait, par exemple, de dessiner un vrai faux coupé, à partir de la berline C3 -, il s'est inscrit dans une démarche résolument novatrice, encouragé en cela par la haute direction du groupe PSA. Et le résultat est bluffant.
A l'aspect bon enfant et rondouillard de la C3, la C2 oppose une agressivité et une compacité rafraîchissantes. Les blocs optiques rectangulaires, le capot court, la grille de calandre fermée, l'arrière taillé à coup de serpe, la vitre latérale arrière, les passages de roues attestent le travail effectué en amont.
Cette originalité, on la retrouve intra muros, dans le choix des coloris, sanctionné par une dominante noire associée au bleu, au vert ou au rouge. Egalement avec le pommeau de levier de vitesses et les poignées en matériau translucide. Très tendance !
Maline, la petite dernière n'en oublie pas le côté pratique. En dépit d'un empattement raccourci (2,31 m contre 2,46 m à la C3), elle offre deux sièges arrière indépendants coulissant sur dix centimètres, des dossiers rabattables, un hayon ouvrable en deux parties.
Sur route, la C2 confirme son caractère primesautier, quelles que soient les motorisations.
La palme revient néanmoins au 1,6 l exclusivement associé à la boîte robotisée Sensodrive. Une décision contestable. Pourquoi ne pas proposer une alternative à la boîte mécanique ? Chez Citroën, on reste évasif sur le sujet tout en évoquant cette possibilité au cas où la clientèle l'exigerait.
Rappelons que cette technologie permet de passer les vitesses à l'aide de palettes installées derrière le volant ou via un levier classique sans le concours de la pédale d'embrayage.
Côté équipements, la C2 se montre assez généreuse d'entrée de jeu. La définition de base 1,1 l inclut la direction assistée électrique, l'ABS et le répartiteur électronique de freinage, l'allumage automatique des feux de détresse, quatre airbags, les sièges arrière abattables (dossiers), la condamnation centralisée, l'ordinateur de bord et un volant réglable en hauteur.
Pour les vitres électriques et la climatisation manuelle, il faut, hélas, passer par les fourches Caudines des packs. La note devient alors plus salée. Idem pour l'ESP (contrôle de la trajectoire) qui figure au catalogue des options, avec le 1,6 l, au prix pas spécialement câlin de 500 euros.
La C2 en bref
Longueur : 3,666 m.
Largeur : 1,659 m.
Hauteur : 1,461 m.
Empattement : 2,315 m.
Nombre de places : 4.
Poids à vide : de 932 à 1 055 kg.
Capacité du réservoir : 41 l.
Capacité coffre : 193 l (879 l jusqu'au pavillon).
Pneumatiques : 175/65 R14, 185/55 R15 (1,4 l VTR) 195/45 R16 (1,6 l).
Boîte de vitesses : 5 mécanique (1,1 l, 1,4 l et 1,4 l HDi), Sensodrive (1,4 l et 1,6 l 16S).
Suspension : pseudo McPherson, barre antidévers (avant), traverse déformable, barre antidévers (arrière).
Freinage : disques avant, tambours arrière (disques ventilés avant, disques arrière sur 1,6 l).
Motorisations, performances, consommation moyenne : 1,1 l, 61 ch (4) à 5 500 tours/min., couple : 94 Nm à 3 200 tours/min., 158 km/h, 5,9 l.
- 1,4 l, 75 ch (5) à 5 400 tours/min., couple : 118 Nm à 3 300 tours/min., 169 km/h, 6,1 l.
- 1,6 l 16S, 110 ch (6) à 5 750 tours/min., couple : 147 Nm à 4 000 tours/min., 195 km/h, 6,3 l.
- 1,4 l HDi, 70 ch (4) à 4 000 tours/min., couple : 150 Nm à 1 750 tours/min., 166 km/h, 4,1 l.
Prix :
- 1,1 l : 10 550 euros, pack : 10 950 euros, pack Ambiance : 11 450 euros.
- 1,4 l pack : 11 450 euros, pack Ambiance : 11 950 euros, pack Ambiance Sensodrive : 12 450 euros, Exclusive : 13 750 euros, Exclusive Sensodrive : 14 250 euros, VTR Sensodrive : 12 950 euros.
- 1,6 l VTR Sensodrive : 14 100 euros.
- 1,4 l HDi : 12 350 euros, HDi pack : 12 750 euros, HDi pack Ambiance : 13 250 euros, HDi Exclusive : 15 050 euros.
-Pour Style percutant, comportement routier, présentation intérieure, sièges arrière coulissants, hayon ouvrable en deux parties, motorisations (sauf 1,1 l).
-Contre
Version 1,6 l non disponible en boîte mécanique, marche arrière (Sensodrive), consommation en ville (1,6 l), prix.
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