DANS le domaine de la cancérologie et de l’immunologie, 15 Asmr ont été accordées par les autorités de santé en 2006 dans le traitement des cancers. Le registre pathologique y est très étendu : leucémies, lymphomes, cancers du sein, du rein, de l’estomac, des poumons, du cerveau, du cou...
Dans le traitement et la prévention des maladies infectieuses, 9 Asmr ont été accordées (3 vaccins). Enfin, 8 Asmr ont été accordées dans le traitement des maladies rares. Les autres avancées notables se répartissent dans les domaines des maladies inflammatoires (7 Asmr), des maladies neurologiques (4 Asmr) et des maladies du métabolisme (4 Asmr). Ces avancées concernent, cette année, des pathologies extrêmement variées, en terme d’aires thérapeutiques et en terme de fréquence des pathologies concernées : des plus meurtrières (cancer du sein, cancer du rein...) aux plus rares (maladie de Pompe, maladie de Maroteaux-Lamy, qui touchent environ 40 malades), en passant par des maladies dites « environnementales » en expansion : obésité, diabète de type II.
Cohérence avec les priorités et les attentes.
Comme ces résultats l’attestent, les axes de recherche des entreprises sont en cohérence avec les priorités nationales de santé publique et les attentes de la société, notamment pour ce qui concerne les cancers, les maladies rares et les formulations de médicaments pédiatriques (7 extensions d’indication). L’une des caractéristiques de cette année 2007 est la mise à disposition des patients de médicaments spécifiquement ciblés, suivant deux axes de recherche : une utilisation des anticorps monoclonaux qui, chaque année, voient leur champ d’application s’étendre (cancérologie, hématologie, rhumatologie, sclérose en plaques) et la mise au point de médicaments qui agissent sur le blocage de la croissance des tumeurs cancéreuses : les médicaments « antiangiogenèse » (cancer du rein, tumeur du tube digestif). Enfin, d’autres avancées méritent également d’être soulignées : l’arrivée de deux nouveaux médicaments dans le domaine des traitements antifongiques, ainsi que des avancées thérapeutiques dans la prise en charge de pathologies aussi diverses que la narcolepsie, l’asthme, la surcharge en fer posttransfusionnelle, l’insuffisance cardiaque, les coronaropathies... Au total, 24 nouveaux produits (dont 1 avec deux indications) ont été mis à la disposition des patients et 33 extensions d’indication ont permis une amélioration de la prise en charge des maladies.
Le pronostic de maladies majeures.
Année après année, les contributions des entreprises du médicament au progrès thérapeutique ont permis de bouleverser le pronostic de maladies majeures, telles que l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, de nombreux cancers, les infections bactériennes, mais aussi virales, y compris le sida, l’asthme, le diabète, l’hypercholestérolémie, les affections rhumatismales invalidantes, certaines atteintes neurologiques (Parkinson...) et les maladies psychiatriques, y compris la schizophrénie…
Comme l’a rappelé Christian Lajoux, président du Leem, «le médicament est bel et bien le pivot du progrès thérapeutique et la mission des Entreprises du médicament est d’imaginer et de développer des solutions pour des affections jusqu’alors sans traitement approprié et de perfectionner les voies thérapeutiques déjà éprouvées, pour davantage d’efficacité et de sécurité au service des malades». Pourtant, comme a tenu à le préciser Robert Dahan, président de la Commission des affaires scientifiques, pharmaceutiques et médicales du Leem, «ces progrès sont souvent sous-estimés dans l’opinion, du fait de leur caractère progressif. Les grandes ruptures se remarquent davantage qu’un apport continu et graduel».
Au moment où des choix de société vont se prendre, Les Entreprises du médicament, premier acteur du progrès thérapeutique, qui investit chaque année à titre privé près de 4 milliards d’euros dans la recherche, souhaitent attirer l’attention des décideurs sur le fait que ces innovations ne sont pas automatiques. Elles sont de plus en plus complexes et coûteuses et se trouvent au coeur d’une demande sociale croissante qui implique la définition de priorités dans les choix politiques.
A travers leur Manifeste* pour l’avenir de la santé en France, Les entreprises du médicament réclament l’élaboration d’un projet de société pour faire des sciences de la vie et du médicament un des leviers de l’économie de la santé et de l’excellence de la recherche sur le territoire national.
Conférence de presse organisée par Les entreprises du médicament à laquelle participaient : C. Lajoux, R. Dahan, D. Maraninchi, C. Jouan-Flahault, B. Alexandre et S. Aymé.
* Manifeste disponible sur www.leem.org.
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