Une personne sur quatre en âge de travailler (soit 9,2 millions de Français de 16 ans à 64 ans) déclare qu'elle a un problème durable de santé ou un handicap. Et dans ce groupe, 5 millions estiment que cela limite leurs capacités professionnelles (facilité à se déplacer, nature des tâches à effectuer, quantité de travail à fournir), selon une étude de la direction de l'animation, de la recherche et des statistiques au ministère de François Fillon.
Le taux d'emploi de ces 5 millions de citoyens est de 44 %, contre 65 % pour ceux dont la capacité de travail est intacte. L'apparition d'une maladie non professionnelle est le plus fréquemment évoquée. Quant aux accidentés du travail ou aux personnes souffrant d'une maladie contractée en entreprise, ils ont un accès moins difficile à l'emploi, du fait des obligations des employeurs à leur égard. Les ouvriers de plus de 50 ans sont les plus affectés : un tiers accusent des déficiences et des limitations de leur capacité. Les femmes ont un taux d'emploi plus faible que les hommes dans le même cas, 38 % contre 50 %, des proportions équivalentes à celles observées chez les sujets valides.
La maladie et les incapacités qu'elle induit affectent certes l'accès au monde du travail, mais aussi la qualité de l'emploi occupé, avec une fréquence plus élevée d'activités précaires. Le salaire moyen est inférieur de 10 % pour les cadres seniors et de 8 % pour les ouvriers âgés. Enfin, un peu plus d'un travailleur « limité » sur cinq bénéficie d'un changement ou d'une adaptation de son poste, d'un aménagement du temps de travail ou encore d'une aide à la mobilité. Cette dernière se concentre sur les travailleurs bénéficiant d'une reconnaissance administrative de leur handicap.
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