Cinq médecins spécialisés en esthétique de la région de Lorient ont fait condamner ce lundi cinq esthéticiennes pour « exercice illégal de la médecine » pour leur pratique de l’épilation selon la technique de lumière intense pulsée (IPL).
Le tribunal de Lorient a statué sur la confiscation du matériel, d’un montant de près de 40 000 euros « en nature ou en valeur ». Les esthéticiennes devront également verser un euro à chaque plaignant engagé dans ce bras de fer et à la Fédération syndicale de médecine esthétique et anti-âge (FSMEA) pour le préjudice subi.
La substitut du procureur avait requis, en sus de la saisie de la « lampe flash » incriminée, une peine d’amende avec sursis de 5 000 euros.
Mode épilatoire
L’avocat des médecins a fondé son plaidoyer sur l’existence d’un arrêté de 1962 selon lequel « tout mode d’épilation est un acte médical, sauf l’épilation à la pince ou à la cire ». Le recours à une autre machine à épiler ne peut faire l’économie d’un diagnostic médical préalable de la peau, qui permet d’établir une contre-indication en cas de mélanome, de tatouage ou de forte pigmentation, a-t-il argumenté.
L’avocat des esthéticiennes a argué en retour que la technique « ne présentait aucun danger pour la santé humaine » et rappelé que la formation suivie par les utilisatrices de ces lampes avait fait l’objet d’une attestation délivrée par un médecin. En vain.
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