ALTERNATIVES à la prison, les centres éducatifs fermés (CEF) pour mineurs, créés en 2003, sont aujourd'hui au nombre de 34 en France, dont 27 associatifs et 7 publics, pour 364 places. Ils reçoivent des délinquants condamnés, à la demande du juge pour enfants, pour une durée de séjour de 6 mois renouvelable une fois.
Au CEF de Moissannes (Haute-Vienne), visité par Rachida Dati le 16 septembre, les onze adolescents de 13 à 16 ans sont vus, dès leur arrivée, pendant 45 minutes par un pédopsychiatre en milieu hospitalier spécialisé, puis deux fois par semaine le premier mois. Ils sont suivis également par une infirmière et deux psychologues. «Tous présentent des troubles de la personnalité de type état limite. Une expression symptomatique rencontrée lors de leur passage à l'acte délictuel ou criminel, pour lesquels ils ont été jugés», explique au « Quotidien » le Dr Jean-François Roche, pédopsychiatre à l'hôpital Esquirol de Limoges, en charge de Moissannes. Des pathologies psychotiques, jusqu'alors masquées par le comportement, sont dépistées de temps à autre.
Quatre autres CEF appliquent le renforcement du volet santé mentale en vigueur à Moissannes, de concert avec la pédopsychiatrie de secteur. Il s'agit de Liévin, dans le Pas-de-Calais, La Jubaudière, en Maine-et-Loire, Valence, dans la Drôme, et Savigny-sur-Orge, dans l'Essonne. Une évaluation de l'expérimentation est prévue en avril 2010.
Quatre-vingt-quatre pour cent des jeunes sortent des CEF en voie de réinsertion scolaire ou professionnelle. Moins de 4 % fuguent pendant leur séjour et 2 sur 5 récidivent dans l'année suivant leur sortie.
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