Le secteur de la santé est en ébullition en Équateur, où des médecins ont appelé en début de semaine à manifester, menaçant de démissionner en bloc pour protester contre une loi sanctionnant de prison les « mauvaises pratiques ».
Des hôpitaux publics et privés ont appelé les praticiens à défiler à Quito contre ce texte inscrit dans le nouveau Code pénal, qui peut valoir à jusqu’à cinq de prison en cas d’erreur médicale. La révocation de sa licence et l’obligation de passer un examen pour pouvoir exercer à nouveau font aussi partie des sanctions. Le directeur de la fédération médicale équatorienne, Alberto Narvaez, a appelé le président Rafael Correa à apposer son veto ou changer la rédaction de la loi.
Le gouvernement décidé à ne pas céder
Les fédérations de médecins estiment que le texte est ambigu et expose principalement les chirurgiens au risque pénal. Dirigeant socialiste au pouvoir depuis 2007, M. Correa, qui est d’habitude plus en conflit avec les milieux de la finances que de la santé, a qualifié cette crise de « totalement injuste, totalement illégitime, voire déloyale ». « Il n’y a pas un gouvernement qui ait fait autant pour les médecins », a-t-il déclaré à la radio, appelant lui-même à des rassemblements de soutien en sa faveur.
Face au risque de démissions massives, le président équatorien, qui se dit déterminé à ne pas céder, a pris les devants en ordonnant aux ambassades à l’étranger de « commencer à recruter des médecins » si nécessaire.
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