Une ville dans la ville : le centre hospitalier spécialisé psychiatrique de Dole (Jura) est non seulement gigantesque (475 lits, plus de 1 000 personnels, une quarantaine de bâtiments), mais vit aussi en quasi-autarcie. Un potager, un troupeau de moutons, un château d’eau assurent pratiquement l’autosuffisance alimentaire du CHS. Et jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix, une chaufferie au charbon chauffait les quelque 40 bâtiments du CHS, de manière dispendieuse, en utilisant quelque 18 GW (gigawatts) l’année. En 2008, la consommation chutait à 7,5 GW. Soit une économie de quelque 300 000 euros l’année. « En 2004, avec l’agence régionale d’hospitalisation, nous avons décidé d’un plan directeur qui prévoyait le regroupement des fonctions logistiques. Ce plan prévoyait entre autres la construction de 12 000 m2 de bâtiments neufs, avec une consommation en eau qui devait doubler, passant de 40 000 m3 à 80 000 m3. Nous avons donc pris la décision de moderniser notre chauffage », se rappelle Jean-Philippe Prévitali, ingénieur en chef du CHS de Dole. Déjà, en 1995, le CHS avait remisé son chauffage au charbon pour lui préférer une connexion au réseau de chaleur urbain. Surtout, en 2004, après l’adoption du plan directeur, l’hôpital psychiatrique de Dole a choisi de troquer ses échangeurs tubulaires contre des échangeurs à plaque dits instantanés, beaucoup plus économes, de se doter d’une gestion technique centralisée (GTC) qui affiche sur un tableau de bord les chauffages de l’ensemble des bâtiments. Et surtout d’installer dans l’ensemble des stations de chaufferies, primaire et secondaire, des pompes à vitesse variable de haut rendement Wilo stratos. « Le rendement du moteur est amélioré grâce au système de commutateur électronique », explique Marc Cholat, responsable commercial chez Wilo. « Grâce à ce nouveau système, nous avons économisé 36 % de notre énergie électrique », détaille Jean-Philippe Prévitali. Le GTC permet une commande à distance de l’ensemble des pompes, et détecte en temps réel toute anomalie. « Cette installation a coûté 120 000 euros, et nous a permis d’économiser 300 000 euros l’année. Il a donc été amorti en un peu plus d’un trimestre », poursuit Jean-Philippe Prévitali. Qui plus est, les pompes Wilo sont répertoriées en classe énergétique A. Un standard « écologiquement correct » qui sera rendu obligatoire en 2013 par l’Union européenne. Seule fausse note : les pompes Wilo stratos sont 30 à 40 % plus chères que les pompes classiques. Un handicap dans le cadre d’un appel d’offres, où le moins-disant remporte souvent le marché.
Chaufferie
CHS de Dole, l’écolo attitude
Publié le 10/11/2009
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Le centre hospitalier spécialisé de Dole dans le Jura a installé une nouvelle chaufferie, qui lui a permis d’économiser 36 % d’énergie électrique. Reportage.
Jacques Deruelle, à Dole.
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Source : Décision Santé: 259
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