AUTO
Par Jacques Frene
A UX Etats-Unis, le Voyager est une star. En 17 ans de présence sur le marché, il a été immatriculé à 9 millions d'exemplaires. Un record qui sera difficile à battre pour un monospace. C'est lui qui a inspiré l'idée de l'Espace mais il n'est jamais parvenu à déloger de son piédestal son rival français (dont le successeur - fabriqué par Renault et non plus par Matra - apparaîtra en 2002).
D'autant que la version précédente a connu quelques déboires : la culasse des diesel ne présentait pas toutes les garanties de fiabilité souhaitables.
Les remontées négatives ont apparemment produit leurs fruits. La motorisation diesel logée sous le capot de la version actuelle a en effet fait l'objet de soins attentifs. Et elle a surtout donné lieu à une opération séduction savamment médiatisée.
Équipé du 2.5 l common rail 140 cv, le Voyager a parcouru 1 724 km avec un seul plein en consommant 4,35 l de gazole à la vitesse moyenne de 76 km/h. Joli score.
Il convient d'être évidemment prudent face à ces chiffres. Les tentatives de ce genre sont toujours soumises à des contraintes qui correspondent rarement aux conditions de roulage quotidiennes. En fait, la consommation moyenne (ville-route) dépasse les 7,5 l. Ce qui est au demeurant raisonnable eu égard au poids du véhicule.
Seul problème, le démarrage à froid, laborieux, qui se solde par des claquements intempestifs. Un phénomène qui s'estompe heureusement lorsque le moteur est à température.
A l'intérieur, le confort des sièges individuels, le volume, les larges surfaces vitrées, l'accès aux commandes et le dessin de la planche de bord incluant des cadrans cerclés comme ceux de la 300 M, attestent d'un raffinement certain.
Doté de deux portes latérales coulissantes à ouverture électrique équipées d'un moteur intégré, d'un hayon à ouverture électrique assistée, d'un détecteur d'obstacle d'ouverture et de fermeture de porte coulissante, d'une console amovible et d'un contrôle automatique de l'air conditionné séparé par deux zones à réglage manuel (3 zones réglage automatique sur le Grand Voyager V6), le monospace Chrysler franchit un échelon dans la sophistication.
En entrée de gamme, la dotation comprend des airbags latéraux, des bacs de rangement situés dans les portières avant, des feux halogènes, des pare-chocs couleur carrosserie, quatre sièges plus une banquette arrière trois places, des rétros rabattables électriquement ainsi que des roues de 16 pouces. De quoi aborder la route dans de bonnes conditions.
Le Voyager en bref
(existe aussi en version Grand Voyager 5,084 m)
- Longueur : 4,803 m.
- Largeur : 1,997 m.
- Hauteur : 1,749 m.
- Empattement : 2,878 m.
- Poids à vide : 1 834 à 1 877 kg.
- Capacité du réservoir : 75 l.
- Pneumatiques : 215/65 HR 16.
- Freins : quatre disques tous ventilés et ABS.
- Direction assistée à crémaillère.
- Boîte mécanique à cinq rapports ou automatique.
- Consommation moyenne - 2.4 l : 10,1 l ; 2.5 l CRD (diesel) : 7,7 l ; 3.3. l V6 : 12,7 l ; 3.3 l V6 AWD (intégral) : non communiqué.
- Motorisations et performances - 2.4 l essence, 4 cyl 16 S 150 cv à 5 200 tm, couple : 226 Nm à 4 000 tm ; 3.3 l essence, 6 cyl. 12 S 180 cv à 5 200 tm, couple : 285 Nm à 4 000 tm ; 2.5 l CRD (turbo diesel), 4 cyl. injection directe, common rail, 140 cv à 4 000 tm, couple : 312 Nm à 1 800 tm, 0 à 100 : 13 sec., 185 km/h.
LES PRIX
- 2.4 l SE pack luxe (10 cv) : 196 900 F ; 3.3 l V6 LX b.a. (13 cv) : 267 900 F ; 3.3 l V6 AWD Limited b.a. (13 cv) : 291 900 F.
- 2.5 l CRD SE pack luxe (9) : 217 900 F ; 2.5 l CRD LX (9) : 262 900 F ; 2.5 l CRD Limited b.a. (9) : 277 900 F.
POUR
Habitabilité, confort sièges, 7 places de série, moteur diesel performant, équipements, console centrale escamotable.
CONTRE
Prix, diesel bruyant à froid, ressorts à lames à l'arrière, V6 gourmand, climatisation à réglage manuel seulement, pas de cache-bagages sur la version de base, colonne de direction non réglable.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature