Le président du LEEM (Les Entreprises du Médicament) était ce mardi l’invité du « Café Nile ». Christian Lajoux a profité de l’occasion pour revenir longuement sur les dispositions contenues dans le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) 2012 et le projet de loi de Xavier Bertrand sur la sécurité sanitaire du médicament, qui doivent être prochainement examinés par le Parlement.
« Nous n’avons pas d’objection majeure vis-à-vis de tout ce qui relève de la sécurité sanitaire », a-t-il assuré, rappelant que le LEEM avait lui-même proposé la transposition en droit français du Sunshine Act américain, qui régit les déclarations de liens d’intérêt.
Mais pour le reste, le patron du LEEM s’est montré très offensif. « Où la réforme de la visite médicale trouve-t-elle sa légitimité ? », s’est-il interrogé, jugeant que le dispositif envisagé (contrôle accru de la VM en ville, interdiction de la VM individuelle à l’hôpital) était le signe d’une « défiance » des autorités envers les visiteurs médicaux, mais aussi envers les médecins.
« Malheureusement, a ajouté Christian Lajoux, il y a aujourd’hui une rupture de la confiance », faisant référence aux diverses nouvelles contributions et taxes appliquées aux industries de santé, contenues dans les deux projets de loi. « Qui va investir en France dans un contexte si changeant, et y a-t-il toujours une concertation entre les industriels et les pouvoirs publics ? », s’est-il demandé en guise de conclusion, estimant que « les banques sont moins maltraitées que les industries de santé ».
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