ON ESTIME que 70 % des hommes présentant une dysfonction érectile sont atteints de diabète, d'hypertension artérielle ou de dyslipidémie. Ces troubles de l'érection peuvent être le premier signe évocateur ou une conséquence de ces maladies. Le Pr Ian Eardley constate notamment «qu'un taux de cholestérol élevé couplé à des troubles érectiles n'est souvent pas traité par les médecins».
Pourtant, les résultats d'une étude viennent de confirmer l'efficacité de Levitra dans le traitement de la dysfonction érectile au cours de l'hypercholestérolémie. Cette étude a été menée sur 12 semaines, en double aveugle contre placebo, comptant 386 hommes. Tous étaient traités par statines pour leur dyslipidémie. Les résultats montrent, par rapport aux patients sous placebo, une érection nettement meilleure, avec une amélioration significative de la pénétration ainsi qu'un maintien de l'érection.
Innocuité et efficacité de Levitra.
Ce travail, dirigé par le Pr Martin Miner (Massachusetts, Etats-Unis) est la première étude prospective sur l'évaluation de l'innocuité et de l'efficacité de Levitra chez ces patients souffrant d'hypercholestérolémie.
Lors du congrès de l'EAU, il a été également souligné que les affections telles que dyslipidémie, maladies cardio-vasculaires ou obésité, constatées chez des hommes présentant une dysfonction érectile, sont très souvent associées à un faible taux de testostérone (hypogonadisme). De nombreux spécialistes conseillent dans un tel contexte une mesure du taux de testostérone.
Plusieurs études, notamment la European Testogel Study, ont montré l'intérêt d'une supplémentation avec un gel de testostérone (Testogel) ou de la testostérone undécanoate injectable (Nebido). En élevant les taux de testostérone, on relève une amélioration des érections, une satisfaction sexuelle améliorée.
Hommes souffrant d'hypogonadisme.
Les résultats d'une autre étude européenne* présentée à Milan montrent que le traitement par Testogel chez des hommes souffrant d'hypogonadisme améliore leur profil de risque cardio-vasculaire et métabolique, ainsi que leur qualité de vie sur le plan sexuel (augmentation du désir, fréquence et qualité des érections…). Cette étude multicentrique, randomisée en double aveugle, contrôlée par placebo, a été réalisée chez 362 hommes de 50 à 80 ans, présentant un hypogonadisme de survenue tardive, lié à l'âge (niveau de testostérone total en dessous de 15 nmol/l). Ceux-ci ont reçu, sur une période de 6 mois, soit du Testogel, soit un placebo. Puis une phase d'étude ouverte de 12 mois s'en est suivie au cours de laquelle tous ont reçu du Testogel.
Il en ressort que, sur les six premiers mois de l'étude, le traitement par Testogel, un gel hydro-alcoolique en application quoti- dienne, titré à 1 % de testostérone, a permis d'améliorer le profil de risque cardio-vasculaire, métabolique, ainsi que la qualité de vie des patients mesurée par le questionnaire AMS(Age Male Symptoms), versus ceux sous placebo. Au terme de l'étude, tous les patients étant sous Testogel, il apparaît que la différence entre le groupe Testogel de départ ou placebo puis Testogel est considérablement réduite tant sur la qualité de vie que sur les profils de risques cardio-vasculaires et métaboliques.
Milan, d'après une conférence de presse organisée par Bayer Schering Pharma dans le cadre du 23e Congrès de l'Association européenne d'urologie (EAU) avec, parmi les participants, les Prs Fabio Piva (Allemagne), Ian Baks (Royaume-Uni), Ridwan Shabsigh (Etats-Unis), Ian Eardley (Royaume-Uni), Pierre-Marc Bouloux (Royaume-Uni).
* Etude dirigée par P. M. Bouloux et coll., « Testosterone therapy in men late on set hypogonadism : the benefits for men ».
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