Le foyer infectieux de l'épidémie de choléra en Haïti est parti du camp des Casques bleus népalais de la Mission de l'ONU dans le centre du pays, à Mirebalais près du fleuve de l'Artibonite. C’est ce qu’affirme un rapport remis au ministère français des Affaires étrangères et révélé par l’Agence france Presse. Le rapport du professeur français Renaud Piarroux, épidémiologiste envoyé en mission en Haïti par la France à la demande du ministère haïtien de la Santé conclurerait que cette origine serait la seule explication possible du développement de l'épidémie, compte tenu du fait qu’ il n'y avait pas de choléra dans le pays, et de l'intensité, de la vitesse de propagation et de la concentration de vibrion dans le delta de l'Artibonite. "L'explication la plus logique, serait donc "l'introduction massive de matière fécale dans le fleuve de l'Artibonite en une seule fois", selon cette source, et le seul élément manquant serait "l'établissement formel à partir d'analyses et de prélèvements de la présence du vibrion chez les Népalais".
Le ministère français des Affaires étrangères a transmis ce rapport aux Nations unies. Mais L'ONU a affirmé mardi qu'il n'existait aucune "preuve concluante" attestant que le foyer de l'épidémie de choléra en Haïti est parti d'un camp des Casques bleus népalais. Selon un porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, le rapport Piarroux est l'un parmi beaucoup d'autres". De son côté l’armée Népalaise a rejeté ces conclusions, estimant qu’il n’y avait aucune preuve de l’origine napalaise du choléra.
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