QUE CHOISIR SANTÉ
Octobre
«EN PLEINE évolution depuis vingt ans, avec des techniques de plus en plus sophistiquées, la chirurgie réfractive reste controversée», prévient « Que Choisir Santé », qui tente d'éclairer le choix de ses lecteurs. «Pour ne pas être déçu, il est impératif de bien comprendre ce que l'on peut attendre de cette opération – une vue parfaite n'est pas toujours obtenue –, d'avoir une information le plus exhaustive possible et de choisir avec soin son chirurgien.» Bref, il s'agit de se faire opérer en toute connaissance de cause, même si «le risque zéro n'existe pas». Le taux de cécité ou de graves lésions est faible (0,1 %). «Les seuls véritables risques sont d'avoir malgré tout besoin d'une correction complémentaire, de ressentir des effets de gêne et de petits défauts qui agissent sur la sensibilité au contraste ou qui diminuent la qualité de la vision: halos ou éblouissement, sécheresse oculaire, abaissement de la paupière, vision floue, dédoublée… Ils sont généralement transitoires, mais il arrive qu'ils persistent.»
Toutes les amétropies ou défauts de la vision peuvent bénéficier de la chirurgie réfractive. La presbytie reste un cas particulier car l'opération est «délicate». Lasik avec ou sans laser femtoseconde, PKR (photokératectomie réfractive ou dérivées (Lasek et Epi-lasek) ou implants, une fiche pratique en explique le principe, les avantages et les inconvénients.
L'USINE NOUVELLE
du 9 au 15 octobre
Du sur-mesure, même pour les médicaments
LE MODÈLE des « Big Pharma », avec ses médicaments de masse, est sur le point d'être remplacé par un nouveau type de développement plus ciblé et plus personnalisé. «Le bon traitement avec la bonne dose pour le bon patient est souvent annoncé comme la voie du futur. Erreur, estime “l'Usine nouvelle”. Les exemples commencent déjà à se multiplier et tous les laboratoires se plient à ce qui devient le nouveau modèle de la pharmacie.» L'industriel comme le patient y trouvent leur compte : «Cette approche accélère certaines étapes de R&D et diminue le taux d'échec des molécules», assure l'hebdomadaire. Un bémol, cependant, elle nécessite une nouvelle organisation qui intègre la mise au point de biomarqueurs et de tests diagnostiques, une segmentation des patients, donc des marchés, de nouveaux partenaires dans le domaine du diagnostic, une réglementation et des remboursements des tests diagnostiques liés aux médicaments, de nouveaux profils de spécialistes (en biomarqueurs, en statistiques expérimentales). Les traitements de spécialité ont désormais dépassé les médicaments de généralistes dans les blockbusters, représentant respectivement 52 et 48 % en 2007, contre 24 et 76 % en 2001.
COURRIER INTERNATIONAL
Hors-série
Merveilles et dérives de la médecine
UN HORS-SÉRIE de « Courrier international » tout entier consacré à la santé. Voilà qui n'est pas banal et qui traduit sans doute une préoccupation du temps. Contrairement aux patients du XXe siècle qui «espéraient une guérison mais acceptaient la maladie comme une fatalité, ainsi que les limites du savoir-faire du “docteur”, le “client” du XXIesiècle (...) entre dans le cabinet avec la ferme intention d'être guéri. Mieux, il attend de la médecine qu'elle lui permette de vivre à 60ans comme s'il en avait vingt de moins», explique la revue dans son éditorial. Tout en reconnaissant ses bienfaits et avancées, la série d'articles pose un regard plutôt critique sur les dérives d'une médecine prétendument scientifique : questions posées par les essais cliniques ; manque de rigueur des études épidémiologiques qui établissent des liens entre comportements et santé ; travaux de recherche biaisés du fait d'erreurs dans l'approche statistique ; abus de l'imagerie médicale parfois «plus proche de l'astrologie que de la vraie science». Questions sur l'état végétatif et la définition de la mort, mais aussi sur la quête de l'homme parfait (esprit et corps), ont inspiré la planète media. Alors qu'on assiste au retour paradoxal de pratiques anciennes, comme l'ayurvéda ou l'hypnose, la médecine de demain se joue sur la Toile et les systèmes de surveillance à distance (téléprévention ?) et les nouveaux champs de bataille (Irak).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature