« Face à la défense de l’industrie bananière française, on peut faire l’hypothèse que l’impact de l’utilisation de produits phytosanitaires sur l’environnement et la santé ait été secondaire dans les préoccupations des autorités politiques », indique Matthieu Fintz dans un rapport rédigé en décembre 2009 pour l’AFSSET, institution remplacée aujourd’hui par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Le chlordécone dans les Antilles françaises fait également l’objet d’un second rapport de l’INRA (recherche agronomique). Ces deux études, mises en ligne hier soir sur www.chlordecone-infos.fr, apportent un éclairage socio-historique sur le chlordécone, de 1968 à 2008. « Cette reconstruction socio-historique du dossier du chlordécone a vocation non pas à établir des responsabilités ou à clore le débat, mais à l’enrichir en tirant des enseignements de cette histoire en termes de gouvernance des risques », indique l’ANSES. Le MDRGF (Mouvement pour le droit et le respect des générations futures), association de référence sur les pesticides, se félicite que ces rapports « pointent enfin les anomalies graves dans la gestion de ce dossier ». « Nous souhaitons que, au vu de ces éléments, l’homologation des pesticides ne soit plus uniquement aux mains du ministère de l’Agriculture », conclut l’association.
› S. H.
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