LA SCÈNE se passe dans une chambre. Un jeune homme nommé Ryno est étendu, blessé. «Le chirurgien écarte ou déchire sa chemise pour examiner sa blessure, indique le synopsis. Le chirurgien le bâillonne, puis il choisit minutieusement un outil dans l’attirail barbare que contient sa mallette. Il se penche vers lui armé d’un redoutable ustensile avec lequel il sonde la blessure: malgré son bâillon, Ryno n’en hurle pas moins à la mort. Le chirugien furieux resserre le bâillon.»
Pour cette scène du film que tourne actuellement Catherine Breillat d’après « Une vieille maîtresse », le livre de Barbey d’Aurevilly, la production aimerait un médecin qui puisse faire les « vrais » gestes, en l’occurrence, l’extraction d’une balle de la poitrine du jeune homme. Sachant que cela se passe en 1830.
Suite du synopsis : « Chirurgien (bourru) “Mordez, si vous avez mal !” Puis il choisit calmement une pince et l’enfonce dans la blessure. Ryno serre courageusement les dents sur son foulard. Le chirurgien extrait la balle au bout de sa pince. Le blessé pousse un cri et s’évanouit. Le chirurgien dépose négligemment, du bout de sa pince, la balle sur la table de nuit.»
L’aventure se corse avec l’arrivée de l’héroïne, qui se précipite vers le blessé, «plonge vers la blessure et y colle sa bouche». Le chirurgien l’empoigne par les cheveux : «Vous êtes folle! Que faites-vous?» La femme : «Je veux boire son sang... Personne ne m’en empêchera!» (c’est la passion qui la fait parler, ce n’est pas une histoire de vampire).Et, pour se libérer de l’emprise du chirurgien, elle se saisit d’un scalpel dans la mallette ouverte. «Rapide comme l’éclair, elle zèbre le cou du chirurgien qui la lâche et porte la main à sa blessure.»
Encore deux répliques, et le rôle du chirurgien s’arrête là. Un jour de tournage en mai, à Paris ou dans les environs, et c’en sera fini de l’expérience (assortie d’un défraiement) cinématographique du médecin qui pourrait être choisi.
Un jour de tournage également, à la fin du mois d’avril, pour «l’accoucheur», mais pas de texte.
Pour le choix des deux acteurs d’un jour, le temps presse, car des essais de costumes sont prévus la semaine prochaine. Les éventuels candidats sont donc invités à envoyer dès aujourd’hui par mail* leur photo (qui sera présentée à la réalisatrice) et leur numéro de téléphone.
Catherine Breillat a signé, entre autres, « Romance » et « Anatomie de l’enfer ». Une journée de tournage avec elle doit être une expérience intéressante.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature