Jacques Chirac a confirmé que le chantier de l'assurance-maladie serait abordé par le gouvernement avec prudence et doigté, évoquant une « adaptation » plutôt qu'une « réforme » de grande ampleur. « Il n'y a pas à réformer notre système d'assurance-maladie, il est bon, il faut le maintenir », a expliqué le chef de l'Etat au cours de sa traditionnelle intervention télévisé du 14 juillet, répétant ses propos prononcés à la mi-juin lors du congrès de la Mutualité française.
« Il n'y aura donc pas de réforme de l'assurance-maladie, c'est un problème qui n'a rien à voir avec celui des retraites », a déclaré le président de la République, soucieux de dédramatiser la situation sur ce dossier dans un contexte social déjà tendu.
Hausse de la CSG écartée
Pour Jacques Chirac, l'adaptation du système passe par la responsabilisation de « tous les acteurs de la dépense maladie » dont les assurés et les professions de santé, la suppression des gaspillages et l'amélioration de l'architecture de la gestion de l'assurance-maladie.
A propos du financement, le chef de l'Etat est resté fidèle à sa logique et à son engagement de baisse des impôts, écartant donc une augmentation de la CSG pour combler les déficits de la branche maladie. Il y a quelques jours, Pierre Méhaignerie (UMP), président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, avait déclaré n'être « pas totalement sûr » qu'il soit possible d'éviter cette hausse (un point supplémentaire rapporte 9 milliards d'euros). Mais il avait précisé qu'une telle mesure, isolée, serait perçue comme « un manque de courage et une solution de facilité ».
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