Une équipe chinoise annonce avoir réussi la transplantation d'un ovaire non congelé chez une femme de 34 ans. Conduite par le Pr Zheng Wei, l'intervention, qui a eu lieu le 5 mars 2002 à l'hôpital de Hangzhou dans la province de Zhejiang, à l'est de la Chine, a pu être possible grâce au don d'un ovaire prélevé sur une sœur de la patiente, plus jeune de dix ans. C'est la première fois que ce type d'hétérogreffe est réalisé chez l'humain.
Jusqu'ici avaient été décrites des tentatives d'autogreffe de tissu ovarien après cryoconservation chez des jeunes patientes cancéreuses traitées par radio ou chimiothérapie (« le Quotidien » des 17 avril et 21 octobre 2001). Le tissu ovarien est prélevé, congelé puis secondairement réimplanté en position orthotopique (abdominale) ou hétérotopique (sous-cutanée). Si le procédé permet de restaurer la fonction ovarienne, le rétablissement de la fertilité reste aléatoire car les ovaires décongelés produisent moins d'ovules.
De ce point de vue, l'utilisation d'un ovaire non congelé pourrait être un avantage. « L'idée qu'une telle technique chirurgicale puisse être maîtrisée est intéressante », note le Dr Catherine Poirot (service biologie de la reproduction, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris) « mais elle expose au risque de rejet de greffe ou aux effets des traitements immunosuppresseurs. »
De plus, comme pour toutes les greffes d'organes, le manque de donneurs risque d'être une limite, sans compter que le don non anonyme d'un organe producteur de gamètes peut, lui, soulever des questions d'ordre éthique.
avec AFP
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