LES INFORMATIONS qui proviennent de Chine sur les derniers cas de grippe aviaire (« le Quotidien » du 11 décembre) sont – comme souvent – assez contradictoires. Certaines sources confirment le décès du père du cas index, d'autres font état d'une amélioration de sa santé. Une chose est uniformément confirmée : la réelle implication du virus H5N1 chez les deux patients. Si aucun cas n'a été confirmé dans l'entourage du premier patient, il semblerait néanmoins que la quarantaine ait été prolongée pour sa fiancée et sa mère.
Pendant ce temps-là, le nombre des Etats touchés par des cas animaux augmente régulièrement : après la Grande-Bretagne, la Pologne est à son tour touchée pour la première fois et plus de 110 000 volailles ont été abattues depuis le début décembre.
Reste la question de l'Arabie saoudite. Au moment où au moins deux millions de pèlerins sont attendus dans les différents sites religieux pour le Hadj annuel, des cas ont été détectés dans des élevages de volailles. Déjà plus de 3,5 millions de poulets et dindes ont été abattus dans la région de Ryad. Si, dans ce pays, la plupart des animaux sont élevés de façon industrielle, les autorités sanitaires prennent très au sérieux le risque de transmission par les volailles tuées pour nourrir les pèlerins. De plus, le risque d'infection des pigeons et des oiseaux sauvages a aussi été soulevé en raison d'un possible passage du virus d'un animal mort à un pèlerin. On connaît au moins 27 cas d'infection ou d'immunisation de pigeon par H5N1 et, en 2004, la première description d'une infection du chat par ce virus faisait état d'un contact entre le félin et un pigeon mort.
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