CELA NE FAIT aucun doute. La Leon Cupra est une pure et dure. Dans sa minirobe jaune, rouge ou noire, elle en jette. Et pour ceux qui auraient la vue défaillante, elle affiche sa différence à travers sa caisse abaissée de 14 mm par rapport à celle d'une Leon classique et des jantes du plus bel effet.
La Cupra – cocktail patronymique de Cup et de Racing – s'inscrit résolument dans la lignée des véhicules politiquement incorrects. Certains prétendront qu'elle n'a rien à faire sur la route. Dangereuse, la Cupra ? Pas du tout. Provocatrice ? Assurément.
On ne peut décemment revendiquer un label de voiture sportive sans choquer. Seat assume parfaitement ce choix en insistant, parfois un peu lourdement, sur sa volonté de produire des véhicules à fort pouvoir émotionnel. Parce qu'il faut bien se démarquer de la concurrence.
La concurrence, parlons-en. Elle est abondante et variée. Au catalogue figurent l'Astra OPC, la Focus ST, la Mazda 3 MPS, la Mégane RS, l'Audi S3, la Golf R32. Rien que du beau monde. L'objectif avoué par toutes ces demoiselles, faire rêver et saliver leurs soupirants.
Sur la route ? Convenons-en, l'affaire est risquée. Car pour apprécier les qualités d'une Leon Cupra, il faut avoir le pied lourd. Fortement déconseillé à notre époque.
Reste le circuit. Alors là, oui. Il est possible de savourer son bonheur. Deux cent quarante chevaux, cela fait monter l'adrénaline.
Doté d'un turbo boosté à 1,2 bar (l'ancienne Cupra affichait une pression de suralimentation mesurée à 0,8), la Cupra 2 l TFSi 16 soupapes crache le feu, vire bien à plat, dans des conditions de confort d'un bon niveau si l'on considère son patrimoine génétique.
Zéro à cent en 6,4 secondes, kilomètre départ arrêté en 26,4 secondes, vitesse maxi proche des 250 km/h, les chiffres portent témoignage de son caractère sulfureux.
Pour obtenir ce résultat, les ingénieurs de Seat sont partis du 2 l FSi accommodé à toutes les sauces au sein du groupe Volkswagen.
Pistons, bielles, injecteurs, culasse, barre stabilisatrice, direction et freinage ont été revus et corrigés afin de supporter les contraintes de puissance.
Comme il se doit, la Cupra est truffée d'aides électroniques à la conduite. L'ABS, bien sûr. Mais aussi le contrôle de la trajectoire (ESP), de la traction, du freinage en courbe, l'aide au freinage d'urgence et le répartiteur qui va avec. Sans oublier le nettoyage des disques – couplé avec l'ESP – lorsque l'essuie-glace est activé.
Sportive, la Cupra se veut également conviviale. Outre la radio-CD MP3, elle est livrée avec un volant multifonctions, des sièges sport, un régulateur de vitesse – cela peut servir –, des antibrouillards, un capteur de pluie avec allumage automatique des phares halogènes, six airbags. La totale. Enfin, presque.
Car pour rester sous la barre fatidique des 30 000 euros, Seat a renoncé à monter une transmission intégrale. Celle-ci demeure réservée à la S3 et à la Golf R32. Dommage.
La Leon Cupra en bref

– Longueur : 4,323 m.
– Largeur : 1,768 m.
– Hauteur : 1,468 m.
– Empattement : 2,578 m.
– Nombre de places : 5.
– Poids : 1 375 kg.
– Contenance réservoir : 55 l.
– Volume du coffre : 34 l à 1 166 l.
– Pneumatiques : 225/40 R18.
– Moteur, performances, consommation moyenne :
• 2 l 16 S, 4 cylindres TFSi, 240 chevaux de 5 700 à 6 300 tr/min, couple : 300 Nm entre 2 200 et 5 500 tr/min, 247 km/h, 8,6 l.
PRIX
– 26 780 euros.
Les PLUS : – Agrément moteur-boîte, confort, style extérieur, prix attractif.
Les MOINS : – Pas de transmission intégrale et de boîte DSG, roue de secours de petite dimension, prises iPod et USB en option.
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