« La Crète, ses plages de sable fin et ses sites archéologiques… » Rembobinez ! Il s’agit là de découvrir une Crète plus méconnue, celle de l’intérieur, montagneuse et très nature, qui ne se livre qu’à ceux qui la méritent ! Le prix, grâce au voyagiste Héliades et à son efficace prestataire, Georges Tsakalakis, n’est heureusement pas trop élevé : il faut pédaler, marcher, grimper, patauger, pagayer… certes, mais la version « initiation » peut suffire !
C’est arc-bouté sur un VTT que, depuis l’Ecocamp de Georges, à Meronas, on dévale la route qui mène au tout jeune lac artificiel de Potami ! Bientôt, on y fera des escapades nautiques pour admirer, tout autour de soi, le paysage si coloré de la région : les ocres de la terre, le rose des lauriers, le jaune des joncs, les verts de la garrigue, de la vigne, des cyprès et des cerisiers, l’argenté des oliviers, le gris de la rocaille des sommets, le bleu du ciel et des eaux…
Baignoires naturelles
Les randonnées pédestres prennent tout leur intérêt au cœur des gorges, de Patsos par exemple. Derrière les arbres, on les devine s’ouvrir… Et derrière les bêlements des chèvres qui paissent là, on perçoit le clapotis de l’eau de la rivière à l’origine du défilé. Les corbeaux et corneilles, avec leurs croassements rauques, semblent vociférer. Mais les rochers, amassés dans le lit de la rivière, restent impassibles… comme devant les acrobaties des visiteurs pour les enjamber ! Parfois, l’envie de tomber gagne, parce que l’envie de plonger, dans une avenante baignoire naturelle, vainc ! Tout en haut, à certains endroits, les hautes parois rocheuses orangées et criblées de grottes se rapprochent : elles semblent vouloir protéger la rivière des ardeurs du soleil. En fin de randonnée, c’est sur une minuscule chapelle troglodyte dédiée à Saint Antoine, que le rocher paraît alors veiller.
Les gorges de Préveli se prêtent bien à la randonnée aquatique : l’eau y est omniprésente, ce qui nécessite que plus profondément et régulièrement, on fasse trempette… Pour s’en remettre, on s’étend sur de gros rochers si polis qu’ils en sont devenus tout doux. Derrière l’un d’eux, apparaît finalement, au pied d’une captivante falaise à la fois verte, grise et orange, une palmeraie aussi inattendue qu’exotique. La rivière, libérée de son carcan de roche, s’étale là. Puis en une lagune ombragée par des tamaris, elle se répand dans la Méditerranée. C’est là, sur la plage d’Amoudi, que l’on peut s’essayer au canoë-kayak de mer. La côte sud de l’île apparaît ainsi aussi découpée qu’escarpée…
A l’ombre des cyprès
Pour rallier l’Ecocamp, on serpente dans la vallée d’Amari parsemée d’églises datant de sept ou huit siècles. D’anciennes et incontournables icônes et des fresques aux contours et teintes estompés… les décorent. À côté du monastère en restauration d’Asomatos, on découvre même, dans une mignonne église cachée par un bouquet de cyprès et à laquelle on n’accède qu’en coupant à travers champs, un tombeau empli d’ossements… La Chapelle du Vendredi, elle, a ceci de particulier qu’elle se trouve au cœur de l’Ecocamp de Georges. Des tentes fixes, jolies sans être luxueuses, faites de bois et de toile, l’entourent. Le soir venu, avant de s’y retirer, on se délasse sur une grande terrasse en dégustant les mets locaux : viandes en sauce et grillées, fromage en chaussons ou croissants, salades de tomates et de concombre, olives… sans oublier, bien sûr, l’ouzo d’usage et le raki qui fait rire !
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