CIMAISES

Chefs-d'oeuvre du gothique en Normandie

Publié le 25/09/2008

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CAEN

Cette exposition regroupe un vaste ensemble d'oeuvres d'art normandes, sculptures et pièces d'orfèvrerie, s'étendant du XIIIe au XVe siècles. La Normandie connaît dès l'an 1200 une formidable vitalité artistique. Inspirés par le mysticisme, les artistes sculptent les grands sujets religieux (immense statue de saint Christophe de Beaumesnil, Calvados) et vouent un culte plein de ferveur à la Vierge Marie (« la Vierge assise » de Martinvast et la très belle « Marie-Madeleine » d'Écouis). On ne saurait manquer les deux grandes chasses-reliquaires gothiques françaises (celles de l'église abbatiale Saint-Taurin d'Évreux et de Saint-Romain de la cathédrale de Rouen). Un art très harmonieux et expressif. Notre photo : « Vierge à l'enfant », XIVe, Cerisy-la-Salle.

Musée de Normandie, château, 14000 Caen. Tél. 02.31.30.47.60. Jusqu'au 2 novembre.

DIJON

Charles Meynier

Peintre d'histoire, portraitiste et décorateur, Charles Meynier (1763-1832) n'avait jamais fait l'objet d'une exposition personnelle. Le musée Magnin répare cette injustice en exposant une trentaine d'huiles sur toile et autant d'oeuvres sur papier de cet artiste néoclassique, qui sut faire le lien entre les principes de l'Antiquité et le classicisme français. Érudit et audacieux, Meynier devint sous la Restauration le peintre des plafonds (ceux du Louvre sont évoqués par leurs esquisses). Il réalisa de nombreux décors publics et privés, renouvelant le genre de l'allégorie, mais fut tout aussi à l'aise en tant que peintre officiel majeur, dès le début de l'Empire. Son talent de coloriste, la liberté de son trait qu'il mit au service de brillantes esquisses et l'expressivité de sa touche en font un artiste complet et digne du plus grand intérêt. Notre photo : « la justice », 1815 (coll. musée du Louvre en dépôt au château de Vincennes).

Musée Magnin, 4, rue des Bons-Enfants, 21000 Dijon. Tél. 03.80.67.11.10. Jusqu'au 12 octobre. Catalogue, 326 pages, Éditions Arthéna, 92 euros.

PARIS

Chu Teh-Chun

Chu Teh-Chun est né en en 1920 en Chine et vit en France depuis 1955. Comme son compatriote Zao Wou-Ki, le peintre a su mêler subtilement tradition chinoise et apports picturaux de l'Occident. Le résultat est sublime de lyrisme et de poésie, comme en témoignent la quinzaine de lavis d'encre sur papier récents exposés chez Trigano. Chu Teh-Chun donne naissance à des paysages spirituels, calligraphiques, à mi-chemin entre la peinture et la poésie. L'encre de Chine noire est harmonieusement mélangée à d'autres encres colorées (rouges, verts et jaunes). Une genèse expressive et foisonnante, organique et vibrante.

Galerie Patrice Trigano, 4 bis, rue des Beaux-Arts, Paris 6e. Tél. 01.46.34.15.01. Jusqu'au 25 octobre.

Les bronzes du prince de Liechtenstein

(DR)

Constituée sur quatre siècles, la collection de bronzes du prince de Liechtenstein offre un riche panorama des grandes périodes artistiques de la Renaissance et du baroque (le fondateur de la dynastie fut le prince Karl Ier von Liechtenstein, mort en 1627). Elle est aujourd'hui conservée dans le Palais-jardin de Rossau, à Vienne, que l'actuel prince a restauré et ouvert au public en 2004. La galerie Kugel nous propose un aperçu de ce riche florilège : bronzes florentins du XVIIe (un « David tenant la tête de Goliath » de Giovanni Francesco Susini), ensemble unique de bronzes de l'Italien Soldani – le plus brillant fondeur en Europe de la fin du Grand Siècle –, « Buste d'adolescent » du XVIe en bronze patiné avec incrustations d'argent… Un somptueux ensemble, aménagé à la manière d'un cabinet de collectionneur éclairé. Notre photo : « David tenant la tête de Goliath », vers 1625-1630.

Galerie J. Kugel, 25, quai Anatole-France, Paris 7e. Tél. 01.42.60.86.23. Jusqu'au 7 novembre.

TESSON Daphn