Le virus de la rage a été décelé chez une chauve-souris capturée à Waville (Meurthe-et-Moselle) après que son comportement anormal eut attiré l'attention. Par précaution, les personnes qui ont été en contact avec l'animal ont été mises en relation avec un centre antirabique.
En France, on a identifié 10 cas de rage de chiroptères depuis 1989 et, en 2000, la surveillance épidémiologique a permis de détecter 5 cas. Chaque année, 50 personnes environ sont traitées dans les centres antirabiques après morsure de chauve-souris. En juin, le Conseil supérieur d'hygiène de France a élaboré des recommandations pour limiter l'exposition du public, sachant que toutes les régions sont potentiellement infectées par deux variants (a et b) des virus EBL 1 et 2. Le CSHPF recommande bien sûr d'éviter tout contact direct avec les chauves-souris, notamment celles qui se laissent approcher ; en cas de morsure, il faut nettoyer et brosser la plaie avec du savon de Marseille, rincer abondamment à l'eau puis appliquer un antiseptique iodé ou ammonium quaternaire puis consulter rapidement un médecin en vue de contacter le centre de traitement antirabique le plus proche. Le médecin, pour sa part, après avoir appelé le centre antirabique, vérifiera le nettoyage de la plaie et prescrira si nécessaire une antibiothérapie (cyclines, ampicillines associées ou non à un inhibiteur des bétalactamases). Dans les cas d'exposition à une chauve-souris, les immunoglobulines seront indiquées plus largement que lors de l'exposition à un carnivore terrestre (renard, chien) du fait de la diversité antigénique des Lyssavirus des chauves-souris. On rappellera au patient que l'animal ou son cadavre doit être adressé aux services vétérinaires du département pour le diagnostic.
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