Vos malades ont lu
« L'Express », 11 octobre
Attirées par les sirènes de « la Belle Province », les infirmières françaises passent l'Atlantique pour « pallier la pénurie » qui sévit là-bas aussi. Elles n'y trouvent d'ailleurs pas que bonheurs, comme l'explique « l'Express » : le surmenage, les urgences débordées, le manque de places pour les malades sont largement répandus au Québec ; les relations avec les autochtones, malades et soignants ne sont pas toujours évidentes. En outre, si les frais d'installation sont offerts aux infirmières migrantes en échange d'un contrat de un an, il leur faut en fin de compte passer un examen si elles veulent s'installer définitivement.
Et tandis que quelques-unes d'entre elles décident de rester, pour « le climat amical », le travail en équipe ou la vie moins chère, le gouvernement français, confronté à une pénurie que les 35 heures rendent de plus en plus criante, espère attirer les infirmières espagnoles. Mais d'autres pays européens ont déjà largement exploité « le filon ibère », un filon qui n'est pas inépuisable.
Que serions-nous sans les champignons ?
s« Explorateurs de l'esthétique », conquérants inégalables, symbiotiques jamais à court d'inventions, base de la pyramide alimentaire, les champignons ont tout pour mériter le lyrisme que déploie « Terre sauvage » à leur intention. Sans eux, point de forêts, ni de pain, ni de vin. A côté de leur sexualité, celle des humains paraît d'une pauvreté d'imagination affligeante. Et « la relation d'une étrange beauté » qu'ils ont instaurée avec les végétaux met la revue en phase avec ces chamans qui ont choisi les champignons pour accéder à « une intelligence mystique de la nature ». Mais le texte de l'article, pour lyrique qu'il soit, se fait discret pour laisser la place à quelque six pages d'images superbes.
Grossir : encore plus dur que maigrir
« Match », 18 octobre
« Si vous voulez vraiment faire quelque chose, rien ne doit vous arrêter. Vous pouvez le faire. » Ayant été élevée selon ce principe, Renée Zellweger, fille d'un père suisse et d'une mère norvégienne, élevée au fin fond du Texas, a non seulement réussi à percer à Hollywood et à jouer avec Tom Cruise, mais elle a réussi à passer d'un format maigre à un format sérieusement rondouillard pour jouer Bridget Jones. Elle évoque pour « Match » les tonnes de calories qu'elle a dû ingurgiter, « avec l'aide d'un médecin et d'une diététicienne », pour prendre les 12,5 kilos nécessaires au personnage, seins abondants et cellulite sur les cuisses compris. On ne peut pas dire que ce nouveau succès l'ait remplie d'allégresse : en se regardant dans la glace, elle avait « l'impression de vivre un film d'horreur » et en se faisant porter, pour les besoins du film, par Hugh Grant, elle avait l'impression de lui casser le dos. Elle est très heureuse aujourd'hui d'avoir retrouvé sa ligne.
Plus que jamais, souffrir pour être belle
« Madame Figaro », 13 octobre
Rien de plus naturel, nous explique « Madame Figaro », que de transformer son corps. Il est vrai que l'époque fait très fort dans ce domaine, tatouant, pierçant, coupant, taillant, ajoutant, soutenant, renforçant, modelant, remontant, déplissant, dégraissant, redressant... Ce qui donne lieu, certes, à toutes sortes de prouesses techniques, mais aussi à de doctes considérations psycho-philosophiques, autour d'une nature peut-être dénaturée, d'une culture du vêtement comme sublimation de la féminité, d'un art de la chirurgie esthétique, de la réconciliation des individus (et des femmes en particulier) avec eux-mêmes. Ce qui conduit aussi à d'étranges aboutissements : 45 centimètres de tour de taille pour Mr Pearl, cheveux mi-jaunes, mi-noirs, nez postiche ou bosses frontales greffées pour « Orlan la mutante » et son « art charnel ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature