« IL FAUT NOUS ENGAGER à fond dans la maîtrise médicalisée des dépenses et prendre, les uns et les autres, nos responsabilités. » Ainsi parle le Dr Michel Chassang, élu « à l'unanimité » président de la Commission paritaire nationale qui fera vivre la convention signée le 12 janvier. Afin que la Sécu puisse appliquer une exonération du ticket modérateur pour les seuls soins et traitements liés aux affections de longue durée (ALD), le leader de la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) « demande aux médecins libéraux de respecter les ordonnances bizones et de rédiger désormais deux feuilles de soins au lieu d'une pour les ALD. On ne leur demande pas la Lune, mais simplement de respecter la loi ». En matière de prescriptions d'arrêts maladie, « il faut que les médecins ne relâchent pas leurs efforts », ajoute le Dr Chassang. A propos des antiagrégants plaquettaires et des hypolipidémiants (autres thèmes retenus comme gisements d'économies potentielles), les praticiens « ont besoin de référentiels », note le président de la Csmf.
Il se félicite par ailleurs que « les médecins traitants s'installent progressivement dans le pays », avec « 4,5 millions de formulaires déjà renvoyés et environ 165 000 retours par jour ». Le Dr Chassang fait remarquer que les patients ont choisi un médecin généraliste à 97 % (contre 2,5 % de MEP et 0,5 % de spécialistes), ce qui traduit selon lui « un plébiscite pour la médecine générale ».
Le président de la Csmf a néanmoins quelques motifs d'insatisfaction. Son organisation s'impatiente dans l'attente du décret ministériel indispensable à l'avenant conventionnel prévu sur la permanence des soins (PDS) en ambulatoire : « Le pseudo-passage en Conseil d'Etat de ce décret commence à nous irriter. On ne joue plus ! » Après la parution de ce décret, les préfets devront « prendre leurs responsabilités » en vue du redécoupage des secteurs de garde en concertation avec les Codamups (comité départemental de l'aide médicale urgente et de la permanence des soins), avant que « les partenaires conventionnels prennent les leurs ». Sans diminution du nombre de secteurs (surtout entre minuit et 8 heures), la PDS va « coûter une fortune », se heurter au « manque de bras », tout en ne correspondant « absolument pas aux besoins de la population », prévient Michel Chassang. A défaut d'être entendue, la Csmf réunie en assemblée générale a réitéré sa menace de « consignes d'arrêt d'activité ».
Maîtrise médicalisée
Chassang fait la leçon aux médecins
Publié le 29/03/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7718
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