La Commission paritaire nationale a son président

Chassang élu, rififi à l'assurance-maladie

Publié le 21/03/2005

Article réservé aux abonnés

COMME nous l'avions annoncé, le Dr Michel Chassang, président de la Csmf, est désormais le président de la nouvelle Commission paritaire nationale (CPN) chargée de suivre et de faire appliquer toute la politique conventionnelle.
La section professionnelle de la CPN, composée de six généralistes et de six spécialistes issus des trois syndicats signataires (Csmf, SML et Alliance), n'a pas eu de difficulté pour choisir son président puisque le patron de la Confédération a été désigné à l'unanimité. En revanche, la section sociale (assurance-maladie) n'a pu se mettre d'accord sur le choix de son président : la rivalité qui éclate entre le puissant directeur général de l'Uncam, Frédéric van Roekeghem, à la fois architecte de la réforme (lorsqu'il était directeur de cabinet de Douste) et signataire de la convention, et le président (Cfdt) de l'Uncam, Michel Régereau, qui tient à marquer son terrain et à exercer son pouvoir critique, explique cette situation de blocage. Derrière cet affrontement au sommet pour présider la section sociale de la CPN, c'est toute la question des contre-pouvoirs aux conventionnistes qui est posée, à l'échelon national, bien sûr, mais aussi dans les instances paritaires régionales (CPR) et locales (CPL). Un troisième homme (Jean-Claude Mallet, de FO) peut-il emporter le morceau ?
Cette guérilla interne au régime général n'empêche pas la CPN de travailler et d'avoir un homme fort en la personne de Michel Chassang, puisque c'est de toute façon le président de la section professionnelle qui assume la présidence de la commission pour la première année. Deux réunions sont déjà programmées, le 14 avril et le 9 juin.

> C. D.